AUTOBUS. Depuis près de deux ans, il arrive fréquemment que des élèves du secteur Saint-Nicéphore doivent faire le trajet en autobus jusqu’à leur école secondaire debout.
Exaspéré de cette situation qui perdure et par le manque de solutions concrètes, un père de famille tente d’obtenir des réponses.
Maxime Piché est père de deux filles qui fréquentent l’école secondaire. Chaque matin, ses enfants sont parmi les derniers à entrer dans l’autobus du parcours 55 exploité par Transport Marjolaine. De façon régulière, les places assises manquent dans l’autobus qui les amène à l’école La Poudrière.
«Il arrive assez fréquemment qu’il y ait plus d’élèves dans l’autobus que de sièges disponibles. Un nouvel autobus aurait pris une partie du trajet, mais le problème existe toujours. Je ne comprends pas comment c’est possible. Ma fille aînée doit faire un transfert à La Poudrière et le problème demeure dans le second autobus», a dénoncé M. Piché.
Sa fille en cinquième secondaire a confirmé que la chauffeuse de ce second autobus effectue un contrôle plus strict. Elle refuse de démarrer tant que tous les passagers n’ont pas pris place sur un siège, même s’ils doivent être trois par bancs. Selon elle, le conducteur qui les récupère à Saint-Nicéphore n’exerce aucune autorité en ce sens.
Le 1er septembre, sa plus jeune fille a chuté à la suite d’un freinage brusque. Elle s’est blessée à une cheville en raison de la manœuvre. D’autres élèves ont aussi été blessés dans des circonstances semblables par le passé, selon ce que rapporte l’aînée. «Heureusement, ma fille n’a pas été blessée sérieusement», a exprimé le père.
Lors des deux dernières années scolaires, les Piché ont fait des démarches auprès du Centre de services scolaire des Chênes (CSSDC) sans que la problématique ne soit réglée pour de bon. Pour la famille, il s’agit carrément d’une situation qui met en danger la sécurité des enfants qui utilisent le service de transport scolaire.
«Je me demande comment sont faits les calculs des places assises. Est-ce qu’il a été fait pour qu’il y ait suffisamment de places pour tout le monde? Les enfants sont au secondaire et non en maternelle. On ne peut pas s’attendre à ce qu’ils soient trois par banc», a souligné Maxime Piché.
Il a même contacté la Sûreté du Québec (SQ) afin de les mettre au courant de la situation. L’agent qui a pris son appel lui a signifié que la police ne peut que donner un constat d’infraction au chauffeur s’il le prend sur le fait avec des enfants debout dans l’autobus.
«Il m’a dit que ce genre de situation ne peut pas être toléré. Si une patrouille arrête l’autobus et donne un constat d’infraction, qu’est-ce que ça changera par la suite? S’agira-t-il seulement d’une tape sur les doigts? Ce qui me chicote le plus à travers tout ça est la sécurité de tous les enfants de mon quartier, pas seulement des miens», a-t-il affirmé.
Solutions possibles
Maxime Piché en a assez d’être inquiet pour la sécurité de ses enfants. «Je ne fais pas tout ça par rancœur; c’est un désir de sécurité. Lorsque je vais travailler le matin, j’aimerais avoir la certitude que mes enfants sont en sécurité. On confie nos enfants aux transporteurs et au Centre de services; il faudrait qu’ils prennent leur rôle au sérieux», a partagé Maxime Piché.
Il se demande aussi pourquoi un chauffeur démarre alors que certains élèves n’ont pas de siège. Tout comme il se questionne sur les causes du problème. Il espère qu’une réelle solution sera trouvée rapidement.
Lorsqu’il a pris contact avec le CSSDC, le courriel, dans lequel il décrivait en détail la situation, a reçu une réponse générique du régisseur du Transport scolaire, ce qui ne l’a pas rassuré.
Contacté par L’Express, le CSSDC a fait savoir qu’il proposera des solutions à M. Piché et qu’il sera mis en contact avec l’entreprise responsable de son secteur. De plus, il signale qu’aucun avis du transporteur quant au dépassement possible de la capacité intérieure d’un autobus n’a été transmis.
«Le conducteur doit toujours s’assurer que tous les élèves aient une place assise. Si ce n’est pas le cas, selon le règlement, il ne peut pas partir. Tous les élèves doivent être assis et l’allée doit être dégagée. La sécurité des élèves est une préoccupation pour notre organisation. Le service de transport scolaire travaille conjointement avec chacun des transporteurs scolaires, qui doivent s’assurer, eux aussi, de la sécurité de nos élèves», a écrit Normand Page, secrétaire général et directeur du service des communications au CSSDC, dans un échange courriel.
Ce dernier ajoute que des rappels, de la sensibilisation et des suivis seront effectués à court terme auprès des transporteurs.
Du côté de Transport Marjolaine, la propriétaire Élizabeth Messier assure que le nombre d’élèves inscrits par autobus est la responsabilité du CSSDC. Son entreprise et ses conducteurs ne peuvent pas refuser l’accès à des élèves, dit-elle.
«C’est toujours ambigu en début d’année scolaire. Le Centre de services peut inscrire 60 élèves sur la liste, mais il n’y en a que 30 qui prennent réellement le transport. C’est un problème qui date de l’an dernier et nous n’étions pas responsables de ce parcours à ce moment. Selon nos conducteurs, il n’y avait pas trop d’élèves dans l’autobus», conclu-t-elle, retournant la balle au CSSDC.
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