ÉDUCATION. Le Collège Saint-Bernard roule à fond de train. Plusieurs classes de l’établissement d’enseignement privé sont à pleine capacité, autant au primaire qu’au secondaire.
Cette année, 1212 élèves fréquentent l’institution de l’avenue des Frères. «Le primaire est à pleine capacité. Ceux qui entrent en maternelle ont été inscrits il y a deux ans. J’ai 17 personnes sur la liste d’attente. Malgré tout, il n’est jamais trop tard pour s’inscrire. Parfois, il y a des déménagements et des places se libèrent», fait savoir le directeur Dominic Guévin.
C’est la première fois en 25 ans que les classes de la première année du secondaire sont pleines, ajoute-t-il.
Ce succès n’est pas le fruit du hasard. Depuis cinq ans, le Collège Saint-Bernard a entrepris des virages importants grâce à la mobilisation de l’équipe-école. Au fil des années, plusieurs restructurations ont été effectuées au niveau financier, organisationnel, philosophique et communicationnel.
L’an dernier, l’établissement d’enseignement privé a réformé l’ensemble de ses programmes. «La surspécialisation a été un courant pédagogique important au Québec. On s’est dit qu’on allait avoir plusieurs concentrations et l’élève était obligé d’en faire deux.»
Les jeunes ont la chance de choisir parmi 22 concentrations variées dans le domaine du sport, des arts, des sciences, des langues et de la culture. Ce nouveau programme éducatif est basé sur l’ouverture et l’engagement. «C’est un succès. On ne retournera jamais en arrière», affirme le directeur.
Le Collège Saint-Bernard a amené un nouveau souffle sur les méthodes d’enseignement avec l’implantation des zones innovantes. «Au secondaire, l’élève est dans son local et il ne bouge pas d’une matière à l’autre. Il y a une aile pour chaque niveau. Les professeurs sont rattachés aux élèves. On a des équipes de travail qui sont complètement hermétiques. Des professeurs enseignent juste en première, deuxième et troisième secondaires et d’autres seulement en quatrième et cinquième secondaires.»
Ainsi, l’ensemble des classes de l’école ont été rénovées. Cet été, le Collège Saint-Bernard s’est attaqué à cinq classes en troisième secondaire, les dernières qui figuraient sur la liste.
Le cœur de l’école a aussi connu une cure de rajeunissement. La grande salle Triest est devenue le Grand hall de la famille Dionne, un espace multifonctionnel qui sert de gymnase, de salle de spectacle et de réception. Deux salons étudiants ont été aménagés pour la communauté étudiante. Quatre classes ont été ajoutées pour répondre à la hausse de la clientèle. Des bureaux collaboratifs, deux salles de conférence et des blocs sanitaires mixtes complètent le projet.
De plus, la salle de conditionnement physique a récemment été rénovée. Une inauguration est bientôt prévue à cet effet.
Des tonnes de projets
Malgré la croissance des inscriptions, le Collège Saint-Bernard ne prévoit pas agrandir ses installations. «Pour les prochaines années, on a statué qu’on n’augmentait pas notre nombre de classes. On sait que les écoles, aussitôt qu’elles franchissent un certain nombre d’élèves, elles perdent l’esprit familial. On a décidé de volontairement limiter la taille de l’école», indique M. Guévin.
Plusieurs projets sont sur la table afin d’améliorer la qualité de vie des élèves et des employés. Un investissement de 1,5 million de dollars permettra l’aménagement de la cour intérieure, un espace urbain multifonctionnel composé d’une quarantaine d’arbres et plus de 500 arbustes. Les travaux seront terminés à l’automne.
Une réflexion est amorcée concernant le sous-sol. «On a une piscine intérieure qui date de 60 ans. Elle n’est presque pas utilisée. Elle nous coûte une fortune et elle demande des réparations dont on n’a pas les moyens. On est à la croisée des chemins.»
La piscine est située au milieu du sous-sol, où il y a les cours spécialisés comme la musique, la danse, les sciences et les arts. «Si on décidait de remplir la piscine, c’est un monde de possibilités qui s’offrent à nous.»
Le Collège Saint-Bernard a aussi des besoins en termes de plateaux sportifs.
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