JEUNESSE. Les participants du camp de jour en entrepreneuriat du Carrefour jeunesse-emploi (CJE) Drummond ont de quoi être fiers. En l’espace de huit semaines, ils ont mis sur pied leur propre entreprise, en usant d’ingéniosité et de créativité. Ceux qui feront bientôt leur entrée à l’école secondaire ont présenté le fruit de leur travail, mercredi, à l’occasion d’un marché.
«Les jeunes ont travaillé très fort pour fonder leur entreprise en partant de la base. Ils ont choisi le produit qu’ils voulaient créer. Ils avaient différents champs d’intérêt. On les a regroupés en sphères. Ensuite, ils ont trouvé un nom. On les a aidés à créer un logo. Ils ont fixé les prix de leurs articles. Ils ont travaillé par la bande tous les acquis scolaires qui sont souvent négligés pendant l’été», explique la coordonnatrice du camp de jour, Andréane Jobidon.
Cinq projets entrepreneuriaux ont vu le jour. Les jeunes, qui sont âgés entre 11 et 12 ans, ont exploré des domaines variés, comme celui de la construction, de la cuisine, des arts, de l’écriture et de l’artisanat.
Mercredi, la population était invitée à découvrir les différents produits qui ont été imaginés et conçus par les entrepreneurs en herbe.
Derrière son kiosque, Madison Allie accueillait les visiteurs avec un large sourire. «Il y a beaucoup de commerces qui vendent des savons. On voulait sortir de l’ordinaire en offrant des bracelets dans les coffrets. Ils peuvent aussi servir de porte-clés ou de sangle pour le téléphone cellulaire», indique celle qui a participé à la création de l’entreprise Les savons Fleurs de lune.
Les articles ont été confectionnés à la main. Antonio Kisoso a eu un coup de cœur pour la fabrication de savons. «On a utilisé de la glycérine. On la faisait fondre au micro-ondes. On ajoutait les couleurs et les huiles essentielles. On a mis le mélange dans des moules», explique-t-il, avec entrain.
Pour sa part, Jérémie Clair ressentait un sentiment de fierté. Son équipe a relevé avec brio les défis qui se sont présentés à eux. «Il faut de la persévérance. Au début, on avait un budget de 150 $. On était sur le point de dépasser. On a dû s’ajuster. Finalement, on a réussi.»
Tous les sous amassés par les jeunes seront distribués à des organismes de la région.
De plus, les participants du camp de jour ont rencontré des intervenants pour faciliter leur intégration à l’école secondaire. «On sait que c’est une étape difficile. C’est stressant pour plusieurs. C’est beaucoup de nouveautés. On voulait que les jeunes soient prêts et qu’ils se sentent mieux pour faire face à cette rentrée», soutient Andréane Jobidon.
En somme, les adolescents ont vécu une expérience enrichissante. «Règle générale, les jeunes ont peu d’implication dans leur CV. La COVID a fait en sorte qu’ils se sont isolés. Une grosse proportion de notre clientèle ne s’implique pas. De tels projets permettent de développer des compétences qui leur serviront sur le marché du travail, tout en garnissant leur CV.»
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