Violences sexuelles : le Festival de la poutine et le CALACS La Passerelle unissent leurs forces

Photo de Emmanuelle LeBlond
Par Emmanuelle LeBlond
Violences sexuelles : le Festival de la poutine et le CALACS La Passerelle unissent leurs forces
La 16e édition du Festival de la poutine de Drummondville se tiendra du 24 au 26 août. (Photo : Frédéric Côté)

ÉVÉNEMENT. Le Festival de la poutine de Drummondville se mobilise pour soutenir les victimes d’agression et de harcèlement sexuel en accueillant pour la première fois les intervenants du CALACS La Passerelle sur son site, à l’occasion de la 16e édition.

Une nouvelle zone fera son apparition dans le stationnement du centre Marcel-Dionne. L’équipe du CALACS La Passerelle s’installera dans une tente située tout près de l’entrée. Les festivaliers pourront s’y rendre afin d’en apprendre davantage sur l’organisme.

Cet espace pourra aussi être utilisé par les gens qui se sont sentis visés par des violences sexuelles, c’est-à-dire des gestes psychologiques ou physiques à caractère sexuel, portés contre quelqu’un sans son consentement. «On va avoir un coin en retrait pour les interventions, si les personnes ont besoin de décompresser ou de ventiler», indique l’intervenante Florence Vigneux.

Les organisateurs du Festival de la poutine ont récemment approché l’organisme dans le but de mettre en place un protocole d’intervention en matière d’agression sexuelle. L’objectif? Renforcer le sentiment de sécurité auprès des participants.

«Il y a des mesures qui ont été prises l’année passée. Il y a une politique à l’interne qui a été instaurée pour conscientiser les gens là-dessus (harcèlement psychologique et sexuel, inconduites sexuelles, violence et discrimination). Déjà, c’est une première étape. L’idée, c’est de poursuivre ça cette année. On s’est dit que ça serait cool d’avoir une ressource sur place pour les festivaliers», explique le directeur général Simon Proulx.

Le CALACS La Passerelle a embarqué à pieds joints dans le projet. Pour sa part, Florence Vigneux salue cette initiative : «Il y a des gens du festival qui se sont dit : ‘’Ce sont des choses qui arrivent. On va arrêter de se fermer les yeux. On va agir. On va prévenir’’. Je trouve ça vraiment génial. Ils sont conscientisés. Ils veulent être des acteurs de changement.»

Rappelons que l’été dernier, plusieurs participants du Festi-Plage de Cap-d’Espoir en Gaspésie disaient avoir été agressés et drogués contre leur gré en marge de l’événement, ce qui a secoué le milieu festif à travers la province.

L’intervenante du CALACS est en train de plancher sur le protocole d’intervention. Plus précisément, elle souhaite établir un plan d’action pour prévenir les agressions sexuelles, comme le harcèlement, les attouchements ou le viol, tout en élaborant une marche à suivre en situation de crise.

Plusieurs recommandations seront formulées pour ceux qui sont responsables de la sécurité et du service de bar. Des affiches du CALACS seront accrochées à différents endroits sur le site.

Dans tous les cas, il s’agit d’une démarche novatrice. «Il n’y a pas beaucoup de protocoles écrits qui ont été établis. On va devenir les pionniers», fait savoir Florence Vigneux.

Tout comme les dernières éditions, l’équipe d’Ambulance Saint-Jean et les étudiants en Techniques policières du Collège Ellis seront présents.

Vente de billets

Roxane Bruneau, FouKi et Les Cowboys Fringants sont les têtes d’affiche de la 16e édition qui se tiendra du 24 au 26 août. Alors que tous les passeports ont été vendus, la vente de billets journaliers pour le jeudi et le vendredi se poursuit. «La soirée du samedi est complète», affirme Simon Proulx, en précisant que c’est la première fois que les accès quotidiens s’envolent aussi rapidement.

«Je suis tellement content de la programmation. C’est vraiment solide cette année. Je suis hyper heureux de chacun des artistes qui sont là. J’ai l’impression que les gens le sentent et qu’ils veulent être là», poursuit-il, avec enthousiasme.

Comme à l’habitude, petits et grands pourront déguster des poutines variées, alors que dix camions de rue seront présents sur le site.

Simple et toujours gratuit

Meta (Facebook et Instagram) bloque désormais vos nouvelles de L’Express en réponse à la loi C-18.

Pour rester connecté à la source, L’Express vous invite à télécharger son application. Vous pourrez ainsi continuer de lire vos nouvelles gratuitement, et ce, en temps réel.

Apple : https://apps.apple.com/ca/app/lexpress-de-drummondville/id1575799821?l=fr-CA

Androïd : https://play.google.com/store/apps/details?id=ca.journalexpress.app&hl=fr

Partager cet article