CIRCULATION. Des citoyens sont déterminés plus que jamais à exprimer leur opposition face au projet pilote visant à réduire le débit de circulation sur la rue Fradet. C’est pourquoi ils ont lancé une pétition qui a récolté plus de 1000 signatures en une semaine.
Depuis septembre 2022, des sens uniques ont été appliqués sur les rues Fradet et Daniel, entre les 110e et 112e avenues de même qu’entre les 111e et 112e avenues. Plus précisément, il est impossible d’aller en direction du boulevard Allard uniquement que par la rue Fradet puisque des blocs de béton ont été installés. Cette option a été retenue parmi cinq propositions émises à la suite d’une demande d’une soixantaine de citoyens irrités par le débit de la circulation.
Des résidents estiment que la Ville de Drummondville fait fausse route avec le projet pilote. Détournement de la circulation dans deux zones scolaires, trajet et délais plus longs pour les services d’urgence, entrave de deux voies de circulation sur quatre vers le centre-ville : ces derniers n’observent que des problèmes de sécurité depuis dix mois. Ils craignent que les mesures mises en place deviennent permanentes.
Quelques-uns d’entre eux se sont présentés à la dernière séance du conseil municipal. Entre autres, ils ont fait part aux élus de leurs déceptions et de leurs craintes. «La Ville semblait surprise de constater qu’il y avait de la contestation. Comme s’il n’était pas courant des nombreux messages négatifs qu’il y avait sur le Forum. Ça m’a un peu troublé. Je me suis dit qu’on pourrait faire une pétition», raconte la résidente du Boisé-Messier, Mélissa Laguë.
La pétition a été mise en ligne le 19 juillet. Les citoyens demandent à la mairesse de Drummondville, Stéphanie Lacoste, et aux membres du conseil municipal de mettre un terme au projet pilote des rues Fradet et Daniel.
Au moment d’écrire ces lignes, 1 207 signatures ont été récoltées. Plusieurs citoyens ont pris la parole dans la section des commentaires, en exprimant leur mécontentement par rapport aux sens uniques. «Il faut croire que les gens sont très insatisfaits. D’après le nombre de signatures de la pétition, on constate que les gens veulent se faire entendre. Ça augmente tous les jours, de plusieurs centaines», soutient Marie Dugal, une résidente du Boisé-Messier.
Cette dernière précise que le projet pilote a un impact à grande échelle, au-delà des citoyens du quartier. «Il y a des gens qui sont en dehors du Boisé-Messier qui empruntent ces chemins. Ils sont aussi touchés par la situation.»
Dans tous les cas, Mélissa Laguë souhaite se présenter au prochain conseil municipal, en ayant la pétition en main.
Notons que les élus rendront une décision au mois d’août, à savoir si les sens uniques demeureront ou si une alternative sera proposée.