IMMOBILIER. À l’aube d’une stabilisation des ventes, le marché immobilier se maintient assez bien à Drummondville. Pour un 2e trimestre consécutif, les transactions sont en perte de vitesse, mais la conjoncture économique favorise encore les vendeurs.
Les hausses successives du taux directeur ont amené une chute accélérée du nombre de ventes du 3e trimestre 2022 et au 1er trimestre 2023. D’avril à juin, on observe cependant que la baisse des ventes est moins prononcée.
«Bien qu’il soit trop tôt pour parler de reprise généralisée du marché, cela laisse au moins présager une stabilisation des ventes pour les prochains mois, y compris pour les marchés dont les prix des propriétés sont parmi les plus élevés de la province», commente Charles Brant, directeur du Service de l’analyse de marché de l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ).
Le retour encourageant des acheteurs a été freiné par plusieurs facteurs qui continueront de caractériser le marché. «D’abord, il y a le manque chronique d’inventaire de propriétés à vendre, généralisé à la plupart des marchés du Québec. Ensuite, la pression sur les prix entretenue par une demande latente est toujours importante, notamment dans les RMR et certaines agglomérations exposées à des flux migratoires plus soutenus. Enfin, le maintien des taux d’intérêt hypothécaires à leurs niveaux actuels, sinon plus élevés, prive une part toujours plus importante du bassin de premiers acheteurs de pouvoir se qualifier pour acquérir une propriété», conclut-il.
Plus de propriétés sur le marché, mais moins de ventes
Entre avril et juin 2023, le grand Drummondville a enregistré 220 achats de résidences. Par rapport au même trimestre en 2022, il s’agit d’une baisse de 11 %.
En date de la fin juin, il y avait 296 maisons en vente. «C’est un niveau d’inscription historiquement bas, mais qui est plus élevé que l’an passé», mentionne Nathalie Bisson, vice-présidente de la Chambre immobilière de l’Estrie, de la Mauricie et du Centre-du-Québec. Cette augmentation est principalement expliquée par les plex (+52 %) et les unifamiliales (+29 %).
Le prix médian des maisons est plus bas qu’à pareille date l’an dernier, mais on observe une hausse par rapport au 1er trimestre. «L’année passée était excessive à tous les niveaux. Cette année, on se dirige un peu plus vers quelque chose de plus normal», indique Mme Bisson. Le prix médian des unifamiliales dans la région de Drummondville s’est établi à 330 462 $ pour le deuxième trimestre, soit une hausse d’environ 15 000 $ (+5 %) par rapport au deuxième trimestre de 2022.
Elle ajoute : «Dans la région de Drummondville, ce n’est pas tout à fait comme dans les grandes agglomérations où les offres multiples sont complètement terminées et où il y a eu des chutes de prix phénoménales. Ici, on a un marché qui se maintient passablement bien. On s’en va vers une stabilité de marché avec une saine négociation. On peut maintenant voir des propriétés commencer à annoncer des baisses de prix. On en voit de plus en plus, et c’est ce qui va amener à un meilleur équilibre».
Les maisons les plus prisées sont celles qui affichent un prix d’environ 300 000 $. Celles-ci peuvent encore faire l’objet d’offres multiples.