ENTREPRENDRE. De la petite classe de maternelle à l’entreprise bondée de camions incendie, les cousins Louis-David et Marc-André Lemaire ne se sont jamais lâché. Complémentaires, ils incarnent un duo parfait et carburent aux défis de l’entrepreneuriat. Leur entreprise : L’Arsenal.
Située sur la rue André C. Hamel dans le parc industriel de Drummondville, l’entreprise L’Arsenal distribue des camions et des équipements incendie allant de l’habit de combat aux mille et une pièces servant aux interventions d’urgence.
Les cousins Lemaire en sont propriétaires depuis 2019. «L’Arsenal, c’est trois unités d’affaires. C’est comme un parapluie sous lequel trois sociétés morales sont divisées, soit Thibault et associés, CMP Mayer et Isotech instrumentation», met en contexte Marc-André Lemaire.
Âgés respectivement de 40 et 41 ans, Louis-David et Marc-André Lemaire ont grandi à Drummondville. Tricotés serrés comme des jumeaux, ils ont tout fait ensemble.
«On a le même groupe d’amis depuis qu’on est à la maternelle! Enfant, on a fait beaucoup du sport ensemble», lance Louis-David.
«Quand on était jeunes, notre grand-père venait nous chercher et on passait des après-midi à travailler avec lui à l’érablière. On a appris plein de choses. On faisait de la mécanique, on s’occupait des tracteurs, etc. Tout ceci a fait en sorte que nous avons tous deux étudié en génie mécanique à l’université. Ensuite, on a fait notre maîtrise en gestion des affaires. On a toujours fait nos travaux ensemble et on était toujours dans la même équipe. On vit une complicité unique et on a une éthique de travail très semblable. Il y a une confiance et un respect mutuel», partagent les cousins, qui ont même leur montre de course à pied connectée l’une à l’autre. «On se tire vers le haut, même avec le sport», indique Louis-David.
Après leurs études, les hommes ont travaillé plusieurs années en entreprise. Louis-David a été successivement directeur d’usine et directeur des ventes chez Soprema alors que Marc-André a été ingénieur pour le Groupe Soucy. Il a aussi été directeur d’usine au sein de l’entreprise Micro Bird Girardin.
«On a appris des meilleurs. On avait de belles lignes de vie au sein de ces entreprises», laisse tomber Louis-David.
Une première opportunité d’affaires s’est présentée à eux en 2018. L’entreprise Équipements Mathieu de Saint-Germain-de-Grantham était à vendre. Spécialisée dans la fabrication et la fourniture de produits de maçonnerie, elle est passée entre leurs mains en janvier 2019.
«Pour moi, acquérir une entreprise, ç’a toujours été l’ultime défi de management. En peu de temps, on voit tous les spectres de l’entrepreneuriat, comme la gestion du changement, la finance, les processus, les marchés… C’est très motivant», communique Marc-André, non sans passion.
Huit mois plus tard, une deuxième occasion s’est offerte, celle d’acquérir L’Arsenal.
«C’était tout un step dans nos vies, mais on a décidé d’aller de l’avant», exprime Louis-David. Chaque cousin a pris en charge deux entreprises.
«Autant on s’entend bien, autant qu’on ne veut pas gérer l’autre. On a chacun deux entreprises à gérer, mais toutes les fonctions comme le marketing, on s’en occupe ensemble. On se challenge, mais la façon dont on voit nos business est la même. Nos fondations sont fortes», insiste Louis-David.
Depuis cette acquisition, le nombre d’employés au sein de l’entreprise de la rue André C. Hamel est passé de 45 à 60. «On vit une forte croissance. On s’estime très chanceux à cause du contexte économique et de la pandémie. Ce sont de belles années. C’est très intense, mais on tire notre épingle du jeu en gagnant des parts de marché. Nos équipes sont très mobilisées», informe Marc-André Lemaire, en faisant allusion aux valeurs fortes qui réunissent son équipe.
L’Arsenal, via la société Thibault et associés, a décroché de nombreux contrats par appel d’offres au cours des derniers mois. Concessionnaire de la marque Pierce, l’entreprise peut se targuer de faire rayonner la ville de Drummondville un peu partout au Québec.
Entre autres, les Lemaire livreront prochainement cinq camions aéroportuaires à l’Aéroport de Montréal, plusieurs camions autopompes à la Ville de Montréal et à la Ville de Québec, un poste de commandement au SPVM sans compter sept camions autopompes au Nunavik.
«C’est un travail d’équipe. On travaille avec une gang de passionnés», expriment les cousins tirés à quatre épingles. Ils sont aussi pères de trois enfants chacun.
Pour poursuivre leur croissance, ils recherchent actuellement de nouveaux pieds carrés pour agrandir leur entreprise. Un projet qu’ils tenteront de réaliser à court terme, en duo.