À son tour, la Ville de Drummondville se joint au mouvement national de suspension de la publicité sur les réseaux sociaux de Meta.
Il s’agit d’une riposte aux menaces de Meta de bloquer le contenu produit par les salles de nouvelles canadiennes après l’adoption de la Loi C-18. Celle-ci vise à forcer les géants du web, Meta et Google, à verser des redevances aux médias d’information pour le partage de leurs articles.
«En solidarité avec les médias, et particulièrement ceux qui couvrent notre ville et notre région, ainsi que pour favoriser un environnement démocratique et médiatique sain, la Ville de Drummondville cesse dès maintenant toute publicité sur son compte Facebook», a écrit sur Facebook et LinkedIn la mairesse Stéphanie Lacoste.
«Il est juste normal que nos médias soient rétribués pour l’utilisation de leur travail, car ils sont un service essentiel. On ne peut pas se permettre de les perdre, surtout localement. C’est primordial d’avoir accès aux nouvelles», a-t-elle insisté en entrevue avec L’Express.
Questionnée si l’argent non dépensé sera réinvesti d’une autre manière, la mairesse a indiqué que lundi prochain, le service des communications présentera aux élus une «analyse documentée» de divers scénarios.
Notons que l’appareil municipal n’achète pas de contenu publicitaire sur Instagram.
Hier, le gouvernement du Canada a annoncé qu’il retirait tout son contenu publicitaire des plateformes de Meta, soit Facebook et Instagram, jusqu’à nouvel ordre, le temps que la multinationale américaine reprenne les discussions. Quelques heures plus tard, Québec a emboîté le pas d’Ottawa, après un temps de réflexion.
Soulignons que de son côté, Google s’est montrée ouverte à trouver une solution.