HOCKEY. Ethan Gauthier a vécu l’amertume de la défaite, ces deux dernières années, lorsque le Phoenix a été éliminé en demi-finale. La nouvelle étoile des Voltigeurs est déterminée à ne pas se retrouver devant ce sentiment de vide l’an prochain.
Au surlendemain de la transaction qui a secoué la LHJMQ, Ethan Gauthier a été accueilli au centre Marcel-Dionne par le directeur général Yanick Lemay et plusieurs membres de l’organisation. L’attaquant drummondvillois de 18 ans devient le troisième membre de sa famille à défendre les couleurs des Rouges après son père Denis (1992-1996) et son frère Kaylen (2019-2021). Depuis qu’il a accroché ses patins, Denis Gauthier fait d’ailleurs partie du personnel hockey de l’organisation.
«C’est un feeling assez incroyable, a lancé Ethan Gauthier quelques instants après avoir enfilé son nouveau maillot sous les yeux de ses proches. J’ai grandi à Drummondville, en regardant jouer les Voltigeurs. Je me rappelle qu’à 6, 7 ou 8 ans, je me promenais dans la chambre. C’était comme ma petite Ligue nationale! Juste d’enfiler ce chandail aujourd’hui, c’est un moment extraordinaire. J’ai déjà hâte que ça commence!»
Conscient des attentes élevées à son endroit, Ethan Gauthier assure ne pas être effrayé par la pression qui vient avec son statut de vedette locale. Le jeune homme est résolu à poursuivre la tradition familiale.
«De pouvoir suivre les traces de mon père et de mon frère, c’est extraordinaire! Je veux juste continuer les succès qu’ils ont connus avant moi. Dans quelques années, notre famille va se remémorer de ces beaux moments», a formulé le produit des Sénateurs, des Cascades et des Cantonniers.
Se décrivant comme un attaquant de puissance, Ethan Gauthier croit être en mesure d’aider les Voltigeurs de plusieurs façons.
«Je veux amener mon identité et mon leadership. Je viens de connaître deux belles saisons à Sherbrooke, où je faisais partie d’une équipe à maturité. J’ai acquis beaucoup d’expérience, notamment en séries. J’ai côtoyé plusieurs grands leaders, dont mon frère, Xavier Parent et Julien Anctil. J’ai pu apprendre de ces gars-là. C’est tout ça que je veux amener à Drummondville», a affirmé celui qui a contribué à l’élimination des Voltigeurs en deuxième ronde.
«Je veux amener mon côté compétitif et mon énergie, mais surtout, je veux être un bon coéquipier. Je veux bien rentrer dans le moule de l’équipe.»
Alors que le noyau des Voltigeurs arrive à maturité, Ethan Gauthier a clairement affiché sa volonté d’aider sa nouvelle équipe à soulever le trophée Gilles-Courteau dès le printemps prochain.
«Perdre deux années de suite en demi-finale, ça fait mal. C’est certain que je veux me rendre jusqu’au bout avec Drummondville. Je suis convaincu qu’on peut y arriver. C’est une des raisons pour laquelle je suis ici. Je suis confiant envers ce groupe. Je m’en viens ici avec le but de gagner un championnat», a-t-il exprimé.
«L’identité des Voltigeurs, c’est celle d’une équipe compétitive qui travaille avec acharnement. Même quand ils avaient des équipes plus jeunes, on ne pouvait pas les prendre à la légère. C’est une équipe qui se présente à chaque match. Je pense que je vais bien cadrer dans cette identité-là.»
À Drummondville, Ethan Gauthier retrouvera quelques amis, dont Tyler Peddle. Les deux athlètes de 18 ans se sont notamment côtoyés au sein du programme de Hockey Canada et lors du match des meilleurs espoirs de la LCH. «J’ai déjà hâte de rencontrer les gars. Je suis définitivement excité de rentrer dans ce noyau de joueurs-là», a-t-il lancé.
En compagnie de Tyler Peddle, Ethan Gauthier a également participé au camp d’évaluation de la LNH à Buffalo au cours de la dernière semaine. Au menu : des entrevues avec les dirigeants de la plupart des équipes ainsi que toute une batterie de tests physiques.
«Ça s’est passé au-delà de mes attentes, a affirmé le récipiendaire du trophée Michael-Bossy à titre de meilleur espoir professionnel de la LHJMQ. Certaines entrevues ont été plus dures que d’autres, mais je pense que j’ai bien répondu. Les tests physiques étaient difficiles, mais ça s’est bien déroulé. C’est une belle expérience que j’ai vécue.»
Appelé à se comparer à un animal lors de sa rencontre avec les Canadiens, Ethan Gauthier n’a pas hésité à sortir des sentiers battus en faisant référence au ratel, mieux connu sous le nom de honey badger en anglais.
«C’est un animal qui n’a peur de rien. Il est plus petit, mais il s’attaque à des animaux plus gros, même à des lions. C’est un peu ce que je suis : je ne suis pas le plus gros, mais je n’ai pas peur d’aller dans les coins de patinoire contre des gars plus imposants», a raconté l’athlète de 5 pieds, 11 pouces et 176 livres.
Classé aussi haut qu’au 17e rang sur la liste finale de l’expert de TSN Craig Button, Ethan Gauthier ne cache pas son excitation à l’approche du repêchage de la LNH. L’événement se déroulera les 28 et 29 juin, à Nashville.
«C’est sûr que ce serait une petite déception de ne pas sortir en première ronde, mais l’important, c’est ce que tu fais après le repêchage. C’est avec cette mentalité que je m’en vais là-bas. Même si je sors en deuxième ou troisième ronde, je vais arriver prêt au camp», a conclu celui dont le cousin Julien Gauthier évolue dans la LNH depuis quelques saisons déjà.