«On fait partie de la vie d’énormément de gens» – Daniel Guévremont, Matritech

«On fait partie de la vie d’énormément de gens» – Daniel Guévremont, Matritech
Daniel Guévremont, ici avec différents objets produits par Matritech, travaille pour l’entreprise depuis plus de 12 ans. (photo : Ghyslain Bergeron)

MAGAZINE. Matritech est peu connu du grand public, mais ses produits sont utilisés presque quotidiennement par plusieurs. Cette entreprise drummondvilloise agit comme fournisseur pour notamment Can-Am, BRP, Prevost Car, Nova Bus et Lion Électrique.

Si vous êtes un amateur de motoneige ou de véhicules tout-terrain ou si vous êtes déjà monté à bord d’un autocar Prevost ou d’un autobus des Villes de Montréal ou de Québec, il y a de fortes chances que Matritech ait contribué à votre déplacement.

«On fait partie de la vie d’énormément de gens, mais puisque nous sommes une entreprise sous-traitante, notre nom n’apparait nulle part», commente Daniel Guévremont, chargé du développement des affaires au sein de l’entreprise.

Matritech fabrique les marchepieds de véhicules côte à côte de Can-Am. (photo : Ghyslain Bergeron)

Depuis plus de 17 ans maintenant, Matritech agit en tant que sous-traitant pour l’entreprise BRP de Valcourt. D’ailleurs, Matritech produit 90 % des nouvelles pièces de métal pour ce fabricant de véhicules récréatifs.

«Les exigences de BRP nous amènent vraiment à nous dépasser. Leur polyvalence nous a rendus tout aussi polyvalents. Nous avons grimpé les échelons ensemble», témoigne M. Guévremont.

Récemment, l’entreprise drummondvilloise a aussi été sélectionnée par Prevost Car pour fabriquer et assembler une pièce structurelle du tableau de bord de son nouveau modèle d’autocar.

«Prevost aura 100 ans l’an prochain et depuis sa fondation, l’entreprise n’avait jamais sous-traité la fabrication d’une pièce de la structure de l’un de ses véhicules. Pour son nouveau modèle, ils ont voulu trouver quelqu’un qui serait capable de le faire. Nous sommes passés à travers tout un processus de sélection et nous avons été choisis», informe le chargé du développement des affaires.

En plus du milieu des véhicules, Matritech évolue également dans le domaine médical. Lorsque la pandémie a éclaté en mars 2020, elle a rapidement été nommée entreprise essentielle, car elle fabrique des chaises d’aisance, utilisées dans différents établissements de soins, qui ont connu une forte demande.

«En avril 2020, notre client a commandé trois fois plus de pièces en un mois que ce qu’il achetait habituellement en un an. Ça a continué pendant deux ans de cette façon. Cela a permis à une partie de l’équipe de continuer à travailler pendant le confinement», raconte M. Guévremont.

Vers l’avenir

Fondée en 1989, Matritech se spécialise dans la conception de pièces métalliques de la découpe, au pliage, à la soudure et plus encore. À sa tête se retrouve Stéphane Bourgeois, qui est l’un des fondateurs de l’entreprise. En plus de 30 ans, ce dernier a toujours cherché à se tenir à l’avant-garde des nouvelles technologies.

Plusieurs robots de pliage sont en fonction dans l’usine de la rue Rocheleau. (photo : Ghyslain Bergeron)

Comme n’importe quelle entreprise, Matritech veut poursuivre son développement. De nouveaux produits s’ajouteront au carnet de commandes de l’usine. D’ailleurs, afin de soutenir cette croissance, Matritech a agrandi ses usines pour ajouter une superficie de 23 000 pieds carrés en 2021. Ainsi, l’entreprise se retrouve aux limites physiques de son terrain.

Cependant, comme plusieurs autres, l’administration a vu ses ambitions être freinées par le manque de main-d’œuvre. Pour remédier à cette situation, Matritech s’est tournée vers les Philippines afin d’embaucher de nouveaux employés. Certains de ces employés travaillent à l’usine depuis 2019 tandis que plusieurs autres s’y joindront ce printemps. À terme, 26 Philippins seront à l’emploi de cette entreprise qui en regroupe 140. Ils suivront d’ailleurs un programme de francisation au sein de l’entreprise.

En mars dernier, Matritech a été récompensé pour sa transition vers le principe d’industrie 4.0 lors du Gala Les Mérites de Sous-traitance industrielle Québec (STIQ). Depuis quelque temps, des logiciels de suivi de la production en temps réel ont été implantés dans l’objectif de rendre chacun des postes de travail le plus efficaces possible. De plus, on a l’intention de retirer tout le papier des activités de l’entreprise.

Soulignons en terminant que l’usine est située sur la rue Rocheleau à Drummondville.

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