MENTORAT. Des dizaines d’adolescents sous l’égide de la DPJ sont à la recherche d’un mentor pour les aider à s’orienter vers une meilleure autonomie, à travers le programme Mentorat 16-21. Â
Ce programme donne suite à une recommandation de la Commission spéciale sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse, présidée par Régine Laurent. C’est l’organisme Grands frères Grandes sœurs de Trois-Rivières qui chapeaute le projet, qui est déployé partout en Mauricie et au Centre-du-Québec. Les jeunes, qui reçoivent des services dans le cadre de la Loi de la protection de la jeunesse (LPJ) ou de la Loi sur le système de justice pénale pour les adolescents (LSJPA), sont jumelés avec des bénévoles qui ont envie de s’impliquer. Ces derniers doivent suivre un processus assez rigoureux et être sans antécédents judiciaires.
Grâce à des rencontres aux deux semaines, mentors et mentorés peuvent construire une relation significative qui aidera les jeunes à développer leur plein potentiel et s’outiller pour mieux aborder l’âge adulte et ses responsabilités.
Effectivement, à 18 ans, plusieurs ressources cessent d’être disponibles pour les jeunes accompagnés par la protection de la jeunesse. Pourtant, ils doivent faire face à de grands défis au tournant de la majorité, comme se trouver un logement ou gérer un budget. Ceux-ci ont généralement peu de soutien, peu de moyens et ont déjà eu leur lot de difficultés. C’est une marche très haute qui les attend.
«Dans le cadre d’un jumelage, il est accompagné afin qu’il devienne le plus autonome possible. Le mentor peut faire la cuisine avec lui, planifier un budget, ou encore, faire des activités pour qu’il apprenne à se découvrir», explique Geneviève Berthiaume, responsable du programme Mentorat 16-21 de Trois-Rivières.
Le tout se fait selon les besoins de l’adolescent, après évaluation par les intervenants. Ensemble, ils peuvent identifier ce que le jeune veut développer à travers ce mentorat. De leur côté, les bénévoles sont accompagnés et aiguillés par des suivis.
Plusieurs demandes ont été reçues par l’organisme qui recrute activement des bénévoles. Une trentaine de mentors seraient recherchés.
Les personnes intéressées peuvent aller sur le site gfgstr.com et remplir le formulaire d’inscription en ligne. Elles seront ensuite contactées pour une rencontre d’information. «On explique les services, c’est là que le processus s’enclenche s’ils ont envie de poursuivre l’aventure», conclut Geneviève Berthiaume.