ÉDUCATION. Plein air Drummond, en partenariat avec la Ville de Drummondville et Vélo Québec, a lancé ce mardi le programme ABCyclette.
Le projet-pilote d’éducation cycliste et piétonne se déroulera sur trois ans dès la rentrée 2023. Celui-ci s’adresse aux élèves de la quatrième à la sixième année du primaire des écoles Aux Quatre-Vents, où avait lieu l’annonce, et Notre-Dame-du-Rosaire. À noter que deux établissements supplémentaires s’ajouteront ensuite chaque année. Le programme se concentrera sur trois volets qui sont la théorie, la pratique en milieu fermé, sur le parcours éducatif du parc Rosaire-Smith, et sur la route.
Au terme du projet-pilote, c’est un total de 2 000 élèves du Centre de services scolaire des Chênes (CSSDC) qui auront suivi la formation. L’objectif est de rendre les jeunes autonomes et de leur faire adopter des comportements sécuritaires afin qu’ils puissent se rendre à l’école, ou ailleurs, à vélo. Il s’agit, pour Plein air Drummond, de démocratiser le vélo et diminuer les peurs qui peuvent y être associées.
«On s’assurera que les jeunes ont les capacités de se déplacer seuls ou en groupe dans les rues, a indiqué Étienne Hamel, directeur général de l’organisme. En quatrième année, on évaluera d’abord les habiletés motrices des enfants. En cinquième, ils iront au parcours éducatif afin de mettre en application certains concepts. Puis, en sixième année, ils sortiront sur le réseau routier. À la fin du processus, les élèves recevront une accréditation qui confirmera qu’ils ont les habiletés pour circuler seuls. Le programme vise à donner des outils aux enfants, mais aussi à rassurer les parents.»
ABCyclette est inspiré du programme Cycliste averti, créé par Vélo Québec, qui s’adresse aux élèves de cinquième et sixième années. La différence que propose Plein air Drummond est d’étirer son contenu sur une plus longue période. On pense ainsi donner une meilleure chance aux jeunes d’assimiler les concepts enseignés grâce à une certaine récurrence. Chez Vélo Québec, cette approche sera surveillée de près puisque, si elle se montre concluante, elle pourrait être utilisée ailleurs.
«Notre objectif, chez Vélo Québec, est de former le plus d’élèves possible. On verra les résultats de ABCyclette, car c’est une approche intéressante. Il y a déjà certaines écoles qui nous demandent s’il y a des ouvertures pour la quatrième année. Mais on souhaite avant tout développer le plaisir du vélo et montrer que c’est possible de se déplacer à bicyclette», a exposé Nadège Gaillard, agente de développement chez Vélo Québec.
À ce propos, Cycliste averti formera 6 000 élèves cette année dans près de 350 classes de la province. Le programme a formé plus de 20 000 jeunes depuis son lancement en 2014.
Pour la Ville de Drummondville, l’implication dans ABCyclette a été évidente puisqu’il rejoint plusieurs volets de son développement en lien avec le Plan de mobilité durable et le programme À pied, à vélo, ville active, aussi de Vélo Québec. Pour Drummondville, la mobilité active fait partie des solutions dans la lutte aux changements climatiques.
«Si l’on veut former le citoyen de demain, qui se déplacera autrement qu’en voiture, on doit l’enseigner aux jeunes, comme cela a été fait pour le recyclage à l’époque. En donnant de bonnes habitudes de vie aux jeunes, elles perdurent à travers le temps. Les jeunes peuvent même influencer leurs parents. Je crois que c’est une bonne façon de faire, car tout passe par l’éducation», a commenté la mairesse Stéphanie Lacoste.
Le programme ABCyclette demande un investissement de plus de 292 000 $ sur trois ans. La Ville de Drummondville y contribue à la hauteur de 135 000 $, la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) octroie un montant de 45 000 $, Vélo Québec fournit 37 400 $ et la Caisse Desjardins de Drummondville le soutient à l’aide d’une somme de 15 000 $.