LIVRES. Le premier Salon littéraire Drummond a attiré les foules, dimanche, au Centre communautaire Drummondville-Sud.
Des centaines de visiteurs ont défilé à travers les kiosques des 110 auteurs présents en cette journée pluvieuse. Rappelons que les artistes étaient divisés en quatre catégories établies à des endroits distincts dans le centre communautaire. Ces catégories étaient le «côté sombre»; le «côté lumière»; le «côté couleurs» et le «côté cœur» dont les participants vendaient une création littéraire pour amasser des fonds pour une cause.
Pour ce premier Salon littéraire, les organisateurs, Lou Benedict et Ben Morris, comptaient sur la présence de Jocelyne Cazin en tant qu’invité d’honneur. L’ex-journaliste et autrice de trois livres était bien heureuse de prendre part à l’événement.
«Lorsque j’ai su que c’était le premier Salon littéraire et que les deux organisateurs ont réussi à rassembler 110 auteurs, il n’en fallait pas plus pour me convaincre. Depuis le début de la journée, je vois beaucoup de gens circuler; ils ont l’air intéressé à lire et à découvrir. Pour une première, ça commence en lion. Ça prouve que les gens de la région de Drummondville lisent et c’est important selon moi parce que l’on a l’impression qu’ils ne lisent plus», a témoigné Mme Cazin.
Près du quart des auteurs du salon proviennent de la région centricoise, tandis qu’une dizaine sont Drummondvillois. Parmi ces derniers, l’auteur et illustrateur Aurélien Galvan n’a pas hésité un instant avant de s’inscrire comme exposant.
«Je trouvais déjà que c’était une super initiative parce que c’est vrai qu’il n’y avait pas du tout un événement de ce genre. Je trouvais ça dommage de devoir aller à Montréal ou Québec pour trouver un salon du livre. Je trouvais ça chouette de dynamiser la vie du livre à Drummondville», a décrit l’auteur de littérature jeunesse et d’albums illustrés.
Le romancier Carl Rocheleau, de Drummondville était aussi présent dimanche. Pour lui, ce genre d’événement est primordial pour les auteurs qui ne peuvent profiter de la visibilité des grandes maisons d’édition et des salons du livre comme ceux de Montréal et Québec.
«Ce n’est pas la même clientèle que les salons du livre traditionnels. Le regroupement de lecteurs qui vient avec des auteurs autoédités est lui aussi différent. J’ai la chance d’être publié par une maison d’édition, mais de venir dans un événement comme celui-ci me permet de rencontrer d’autres auteurs qui pourront peut-être un jour faire le saut avec des éditeurs. C’est très plaisant», a commenté M. Rocheleau qui possède un style très polyvalent. Il a écrit autant des histoires de fictions d’horreur que des romans jeunesse et des drames psychologiques. D’ailleurs, il aime bien faire de petits clins d’œil à sa région à travers ses récits.
Isabelle Demers et Jean-Marc Beaudoin sont venus de loin pour présenter leurs œuvres à Drummondville. Il s’agissait aussi d’une occasion pour les deux collaborateurs de se retrouver, alors que Mme Demers réside à Québec et M. Beaudouin à Montréal.
«Nous sommes ici en raison de la visibilité qui est offerte aux auteurs indépendants. C’est quelque chose que l’on ne retrouve pas nécessairement dans les gros salons. Ici, je trouve que c’est plus intime», a indiqué Mme Demers.
Par ailleurs, plusieurs auteurs du Salon Littéraire Drummond ont remis une portion de leurs profits du jour à Intro Drummondville afin de soutenir sa mission. Mme Cazin a donné cinq dollars par livre vendu à l’organisme alors que d’autres ont remis un dollar par exemple.