MUNICIPAL. Ils ont passé la dernière année à jeter les bases du tout premier conseil jeunesse. Ensemble, ils cumulent plus de 480 heures d’implication. Ayant maintenant établi des orientations claires, les 11 conseillers sont d’attaque pour dynamiser et améliorer Drummondville à leur façon.
Le 21 mars marquera le premier anniversaire du conseil jeunesse de la Ville de Drummondville. Bien des choses se sont passées depuis, même si le travail des conseillers ne paraît pas encore concrètement sur le terrain.
«Au cours de la dernière année, on a reçu différentes formations, notamment sur comment organiser des événements. On a dû aussi apprendre le fonctionnement d’une ville. Puis, il fallait aussi mettre en place la fondation du conseil. Là, on entre dans la portion concrète du conseil. De grosses décisions se prendront», indique Cédric Gauthier, président du conseil jeunesse, sans pouvoir en dire davantage puisque des annonces suivront dans quelques semaines.
«Il a fallu être patient et y aller étape par étape, car il y a beaucoup de règles à respecter avant de décider quoique ce soit», ajoute sa collègue Rosemarie Heine.
Cédric note le dynamisme de ses partenaires et a particulièrement apprécié les échanges animés lorsqu’il a été question de définir la mission et les valeurs du conseil.
«Il y a eu beaucoup de débats et de réflexions. Tous s’investissent et j’ai été surpris par la volonté de chacun de participer dans ce projet, y compris la mairesse, Marc-André (Lemire, conseiller municipal) et les employés de tous les départements qui nous offrent leur aide.»
Aucun des conseillers n’a peur d’exprimer son opinion et ses idées, mais la solidarité entre eux est palpable. Il suffit d’assister à quelques minutes d’une assemblée pour le constater.
«Je me sens vraiment incluse, car on peut dire ce qu’on pense», affirme Rosemarie qui fait partie du comité ado et celui des arts.
Siéger au conseil jeunesse représente une expérience formatrice autant sur le plan personnel qu’en tant que citoyen engagé, selon les deux adolescents.
«Étant curieux, je me pose constamment des questions. De s’impliquer et s’engager de la sorte, ça permet de mieux comprendre l’appareil municipal et on devient plus apte à formuler une opinion sur les choses qui nous entourent. Aussi, c’est intéressant d’avoir accès aux informations municipales alors que les jeunes sont moins connectés à ça. On a donc un beau rôle auprès de nos amis et autres adolescents de les informer», se dit d’avis le président.
«J’ai appris sur plusieurs domaines et comment fonctionne une ville. J’ai évolué en tant que personne. Depuis que je suis impliquée, plusieurs de mes amis s’intéressent davantage à la politique municipale, car je me rends toujours disponible pour répondre à leurs questions. Bref, j’ai adoré ma première année», exprime Rosemarie.
Les jeunes conseillers voient la ville autrement depuis.
«Au niveau de l’environnement, par exemple, on chiale souvent que les choses ne vont pas assez vite. Le conseil a eu une rencontre avec le département et lorsqu’on s’est rendu compte de tout ce qui avait été mis en place ces dernières années, on a compris à quel point il y a des gens qui travaillent fort pour faire en sorte que notre ville soit verte. Il y avait plein d’informations dont je n’étais pas au courant. Ça a mis les choses en perspective et m’a ouvert les yeux», explique Cédric Gauthier qui a présidé une dizaine de séances.
Parmi leurs implications, les adolescents ont particulièrement adoré prendre part à l’élaboration de la planification stratégique.
«Lorsque j’ai reçu le mandat par la mairesse de chapeauter le conseil jeunesse, c’était un de ses souhaits que les jeunes soient vraiment impliqués dans le décisionnel, du moins dans la planification de la ville de demain. Stéphanie veut laisser beaucoup, beaucoup de place au conseil jeunesse. Ça tombe bien, car ils sont actifs», souligne Marc-André Lemire, responsable du conseil jeunesse.
Formé au départ de 13 membres, le conseil jeunesse réunit actuellement 11 adolescents âgés de 12 à 17 ans. Les conseillers bénéficient d’une enveloppe de 50 000 $ pour réaliser des initiatives dans la communauté. D’une durée de deux ans, le mandat pourrait s’allonger d’une année.
«On en a parlé avec l’administration et on aimerait ça trois ans, étant donné que la dernière année n’a pas été très dans le concret. Et deux ans, ça passe vite», avance M. Lemire
«Plus ça va, plus on va vite. On accélère en ce moment, on est sur une belle lancée», conclut Cédric Gauthier sur un ton optimiste.