AÉROPORT. Le nombre de vols à l’aéroport de Drummondville a diminué dans une proportion de 70 % depuis que l’école de pilotage Sélect Aviation a quitté les lieux en juillet 2022.
En 2021, la Société de développement économique de Drummondville (SDED), qui est la gestionnaire de l’endroit, avait enregistré un total de 24 768 mouvements. Ce nombre équivaut à une moyenne de près de 68 déplacements chaque jour. Depuis, une moyenne de 12 à 15 vols est enregistrée quotidiennement. La période hivernale entraîne également une diminution de ce nombre.
«Ça a beaucoup diminué l’impact auditif sur le voisinage. D’un autre côté, ça a déplacé une partie des activités de formation à l’extérieur de la région. Ça signifie que plusieurs pilotes locaux doivent faire leurs certifications périodiques dans d’autres centres de formation», a précisé Gerry Gagnon, directeur général de la SDED.
Cette situation fait en sorte que la SDED réfléchit à une façon de réaliser ces certifications à Drummondville sans implanter une nouvelle école d’aviation. «Simplement d’avoir un formateur local pourrait être une bonne idée. D’un point de vue environnemental, ce n’est pas sensé d’envoyer quelqu’un faire ses certifications ailleurs alors que ça pourrait être fait ici. C’est une idée qui est analysée en ce moment», a soutenu M. Gagnon.
Rappelons que le départ de Sélect Aviation a permis de mettre fin au recours collectif intenté par des voisins de l’aéroport grâce à une entente hors cour.
Atout régional
Pour la SDED, l’aéroport de Drummondville demeure un bel atout pour la région. D’ailleurs, l’installation a été utilisée par des dirigeants d’entreprises lors de réunions panquébécoises et pancanadiennes de celles-ci dans la région.
«Une infrastructure comme l’aéroport est utile au développement économique. Elle nous donne une opportunité de prendre position comme quoi Drummondville est bien placée au Centre-du-Québec. On a les autoroutes 20 et 55, mais on a aussi les voies aériennes qui convergent ici et nous permettent d’être un genre de plaque tournante pour des événements corporatifs d’importance», a souligné le directeur général de la SDED.
La présence de l’aéroport permet à Drummondville de se démarquer par rapport à d’autres municipalités. M. Gagnon souligne qu’il s’agit d’une infrastructure de qualité citant les investissements qui ont permis la réfection du tarmac en 2016. Certains défis demeurent, mais un potentiel de développement est bien réel.
«Plusieurs aéronefs dorment dehors. Il y a des risques de les endommager en raison des intempéries. C’est quelque chose qui peut être amélioré, mais tous nos hangars sont occupés à l’heure actuelle. La SDED étudie des scénarios pour en construire de nouveaux tout en respectant les usages que l’on désire pour l’aéroport», a expliqué Gerry Gagnon en assurant que la SDED ne veut pas répéter les mêmes erreurs commises avec l’école de pilotage.
D’ailleurs, la SDED mettra en place prochainement un comité de concertation qui réunira des représentants de l’ensemble des parties prenantes. L’objectif de ce comité sera de planifier une croissance qui sera respectueuse des enjeux de chacun et faite intelligemment.
Afin d’améliorer l’attractivité de l’aéroport drummondvillois auprès de la clientèle d’affaires, notamment, la SDED aimerait ajouter certains services à son offre. L’un de ceux-ci serait de rendre disponibles des voitures en partage. Les gens qui atterriront à Drummondville pourraient ainsi emprunter un véhicule pour leurs déplacements durant leur séjour.
De plus, grâce au budget participatif de la Ville de Drummondville, des sentiers de marche seront aménagés dans un secteur boisé du terrain de l’aéroport.