SANTÉ. Réagissant à la situation provoquée par le CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec, l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS MCQ) se montre solidaire avec les infirmières.
«Nous sommes solidaires avec les membres de la FIQ de la région. Les membres de l’APTS MCQ sont déjà touchés sporadiquement par ce comportement de l’employeur, que nous contestons dans le cadre des relations de travail. Cependant, l’annonce de cette mesure imposée fait craindre que cette méthode de gestion unilatérale et désorganisée pourrait être étendue à d’autres titres d’emploi. Nous craignons que les services à la population en subissent les conséquences. C’est inadmissible!» dénonce la présidente de l’APTS MCQ, Véronique Neth.
Selon le syndicat, en utilisant son droit de gestion pour forcer un vaste groupe d’employés à travailler sans tenir compte de leur horaire habituel, de leur disponibilité, de leur ancienneté ou de leur expertise particulière, le CIUSSS va à l’encontre de tout ce qui pourrait favoriser l’attraction et la rétention du personnel.
La santé de la population étant une de ses grandes priorités, l’APTS MCQ souhaite que l’employeur agisse pour contrer la pénurie de main-d’oeuvre.
«Le CIUSSS MCQ doit cesser de dire qu’il a tout essayé et qu’il est obligé de se rendre à des actions coercitives. Selon nous, la solution doit être humaine. S’il y a une volonté véritable de réhumaniser le système, il faut inclure les salariés et les gens qui les représentent dans l’exercice et non simplement les informer d’une décision déjà prise», estime la représentante nationale de l’APTS en Mauricie et Centre du Québec, Pascale Leclair-Gingras.
«Alors que le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, annonce vouloir mettre la hache dans la main-d’oeuvre indépendante et que tous conviennent qu’il faut rendre le RSSS attirant pour y arriver, il semble évident que le gouvernement se contredit avec les mesures imposées aux infirmières. Ils admettent eux-mêmes que ce qui permet aux agences privées d’être populaires, c’est la souplesse des horaires, leur prévisibilité et la possibilité de choisir les quarts de travail. Malheureusement, entre ce que dit un ministre et ce qui s’applique sur le terrain, c’est l’incohérence totale. Le CIUSSS MCQ admet que les solutions sont d’offrir une gestion de proximité et humaine, mais il applique une solution non-adaptée à tout le personnel», conclut Véronique Neth. (CGM)
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