ÉCONOMIE. En poste depuis un peu plus de 90 jours, le nouveau directeur général de la Société de développement économique de Drummondville (SDED), Gerry Gagnon, veut avoir un impact sur la communauté à travers son rôle et amener la région à évoluer de façon durable et intelligente.
Rappelons d’abord que M. Gagnon a quitté le poste de directeur du Centre national intégré du manufacturier intelligent (CNIMI) pour la SDED. Il a pris cette décision parce qu’il avait le sentiment du devoir accompli dans cette précédente fonction et il avait le sentiment qu’il pouvait encore réaliser de grandes choses.
«Être capable de servir ma communauté avec des poignées économiques réelles et d’avoir de l’impact est ma motivation première. Lorsqu’on vieillit, il y a le sentiment d’urgence qui s’installe de laisser des legs et de faire en sorte qu’on ait le plus grand impact possible avant de quitter le marché du travail. Je pense que je suis à un moment charnière où je peux entrevoir, dans cette dernière phase de ma carrière, que je pourrais avoir de l’impact. C’est une des raisons qui m’a poussé à accepter ce poste», a résumé l’homme de 57 ans.
Détenteur d’un baccalauréat en génie industriel de l’école Polytechnique et d’un diplôme de deuxième cycle en science administrative de l’Université de Sherbrooke, M. Gagnon raconte que son entrée en poste s’est faite en douceur.
Au cours de ce premier trimestre dans ses fonctions, il a voulu découvrir toutes les missions de la SDED et rencontrer chacun des employés afin de bien s’imprégner de son nouvel environnement de travail.
«Je suis arrivé avec une seule demande qui était de me laisser l’espace pour découvrir les enjeux et les défis; de me faire une tête avec un œil neuf sur l’organisation. Mon objectif est de comprendre les opportunités que nous avons, mais qui peuvent passer sous notre nez parce qu’on ne s’en rend plus compte», a détaillé le directeur général.
Nouveau virage
Lorsqu’elle l’a présenté comme nouveau directeur général, la présidente de la SDED, Stéphanie Lacoste, a dit de M. Gagnon qu’il représentait le nouveau virage que veut prendre l’organisation. Ce virage, selon le principal intéressé, vise des actions de développement économique raisonnées et durables.
«Maintenant, on parle beaucoup plus de développement raisonné et intelligent. Sachant que nos parcs industriels ont une capacité et que notre territoire a une capacité, on ne peut pas simplement dire qu’on s’étalera et s’installera partout. Il faut le faire d’une façon raisonnée et en créant des synergies. Nous devrons être capables de créer des espaces de développement qui permettent aux entreprises d’interagir d’une façon durable», avance-t-il.
De plus, la SDED planche sur la mise à jour de sa planification stratégique. Le moment était tout désigné avec l’arrivée d’un nouveau directeur général après environ 25 ans sans changement à cette position. Avec des enjeux de pénurie de main-d’œuvre attendus jusqu’au tournant de 2035 et l’arrivée d’une potentielle zone d’innovation dans la région administrative, la SDED veut jouer un rôle de partenaire.
«En tant que région, il ne faut pas que les bénéfices d’une partie se fassent aux dépens de l’autre. Nous n’avons pas l’intention de subir une zone. Au contraire, nous voulons être partenaires d’une zone d’innovation. Il y a assurément des espaces où nous pourrons agir en complémentarité, en soutien et peut-être même en moteur de certains aspects de cette zone d’innovation», soutient l’ingénieur de formation.
Faire de la SDED une organisation accueillante figure aussi parmi les souhaits de Gerry Gagnon. «Nous voulons que les gens aient le goût de travailler avec nous; qu’ils viennent nous voir. Nous avons énoncé, avec le personnel, les valeurs fondamentales de notre culture qui sont l’ouverture, la collaboration, l’humilité et la transparence. Nous sommes là pour travailler avec les gens», a fait valoir M. Gagnon.
L’un des premiers objectifs de Gerry Gagnon à la barre de la SDED est de consolider le secteur manufacturier de la grande région drummondvilloise. Pour y arriver, il entend mettre à profit son expérience comme directeur du CNIMI.
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