HOCKEY. Les colonnes du centre Marcel-Dionne ont de nouveau tremblé cette semaine lorsque Philippe Boucher a abandonné ses fonctions de directeur général. Malgré une saison qui vire lentement au cauchemar pour les Voltigeurs, le plan de l’organisation tient toujours la route, selon le président Éric Verrier.
Moins de trois mois après avoir congédié l’entraîneur-chef Steve Hartley pour le remplacer par Éric Bélanger, Philippe Boucher a remis sa démission mercredi. Sous contrat jusqu’en 2026, l’homme de hockey de 49 ans a révélé être ennuyé par les symptômes d’une commotion cérébrale subie le mois dernier.
«Philippe m’a partagé ses réflexions et les raisons qui l’amenaient à quitter. Je les ai comprises. Je n’ai pas eu le choix d’accepter sa décision», a précisé Éric Verrier.
Tout en soulignant la crédibilité que l’ex-défenseur de la LNH a apportée à l’organisation, le président estime qu’il est trop tôt pour dresser le bilan de son règne de quatre saisons à la tête des Voltigeurs.
«Phil a fait de bons coups et de moins bons, comme tout le monde, mais ce genre d’analyse se fait à la fin d’une saison, avec un regard plus complet. Chaque année, on regarde ce qui a bien été et moins bien été. On identifie les correctifs à apporter et on regarde vers où on s’en va», a-t-il expliqué.
Malgré tout, Éric Verrier ne cache pas que la décision de se départir de vétérans de la trempe de Dawson Mercer, Xavier Simoneau, William Dufour et Francesco Lapenna aura fait mal à l’organisation ces dernières années.
«Le départ de Xavier Simoneau a laissé un trou important au niveau du leadership. On est tombé avec des joueurs talentueux, mais très jeunes. On a peut-être manqué un peu de caractère et de leadership au fil des ans.»
Confiance absolue
Malgré les performances décevantes des Voltigeurs depuis le début de la saison et l’impatience grandissante des partisans, Éric Verrier assure que le plan de l’organisation demeure le même. Dès la saison prochaine, le club cherchera à se hisser parmi les prétendants aux grands honneurs dans la LHJMQ.
«Actuellement, l’équipe ne performe pas à la hauteur des attentes de personne dans l’organisation, mais j’ai pleinement confiance aux gens en place. On est dans une mauvaise passe, mais je crois au personnel d’entraîneurs et au groupe de joueurs. En Éric Bélanger, on compte sur un coach passionné et engagé. On a aussi un groupe de joueurs qui gagne en maturité. D’ailleurs, c’est souvent dans l’adversité qu’on grandit le plus. Je suis convaincu qu’on va s’en sortir et qu’on va être plus fort d’ici la fin de la saison et la saison prochaine», a affirmé celui qui occupe le siège de président depuis 2004.
Pour appuyer ses dires, Éric Verrier souligne la performance de l’équipe lors du match contre le Titan d’Acadie-Bathurst. «Déjà, on a vu une plus grande implication de tout le monde. C’est la théorie du petit pas : une présence à la fois, une période à la fois et un match à la fois. Ça peut virer de bord rapidement. On va peut-être connaître d’autres contre-performances, mais je pense que la situation ne va que progresser dans les prochaines semaines.»
Pendant ce temps, les dirigeants des Voltigeurs partiront à la recherche d’un nouveau directeur général. D’ici là, le vice-président hockey Stéphan Leblanc assumera l’intérim en compagnie de l’adjoint au dg Steve Ahern et du directeur du recrutement Jean-Sébastien Perron.
«On va s’asseoir pour dresser le profil qu’on recherche, puis on va approcher des candidats. On ne se fixe pas d’échéancier précis, même si idéalement, le processus sera complété d’ici le repêchage. En attendant, on n’est pas totalement démunis. On a confiance aux gens en place», a indiqué Éric Verrier.
Parmi les défis qui attendent le prochain dg des Voltigeurs, Éric Verrier a une idée précise de la première tâche à laquelle il devra s’attaquer. «Il devra d’abord définir ce qu’est un Voltigeur. L’identité, c’est important dans une organisation. Chacun doit connaître son rôle. C’est cette identité qu’il va rechercher chez les joueurs qu’on va repêcher ou qu’on va obtenir par voie de transactions.»
Au passage, Éric Verrier a tenu à préciser que le conseil d’administration évite d’intervenir dans les actions du dg et des responsables du secteur hockey des Voltigeurs.
«On embauche des gens, mais dans le quotidien, on ne prend pas les décisions. Mon rôle en tant que président, ce n’est pas de dire au directeur général quoi faire, comment le faire ni quand le faire. C’est son travail. On peut le challenger, mais ultimement, c’est lui qui prend la décision.»
Une saison décevante
48 matchs
19 victoires
24 défaites
4 revers en prolongation et 1 autre en fusillade
43 points