CULTURE. C’est en compagnie d’une cinquantaine de personnes que l’autrice Virginie Blanchette-Doucet a célébré la sortie de son deuxième roman Les champs penchés, à l’occasion d’un lancement organisé au restaurant Le Rachel lundi soir.
«Après plusieurs années à travailler toute seule dans mon sous-sol, le projet prend vie avec d’autres personnes. Le travail individuel devient quelque chose de collectif. Rencontrer les lecteurs, c’est quelque chose que je trouve super enrichissant. C’est la fin de mon travail d’écriture et le début de la vie du livre», a indiqué celle qui habite à Saint-Eugène-de-Grantham.
Virginie Blanchette-Doucet a planché pendant six ans sur ce roman. Après la publication de son premier livre 117 Nord, qui a été finaliste aux Prix littéraires du gouverneur général, la romancière s’est lancée sans pression dans une nouvelle aventure littéraire. Cette fois, elle a opté pour une approche différente. «Le premier roman était proche de mon vécu. Pour le deuxième, j’ai gardé une certaine distance. J’ai appris à faire confiance à ma capacité de créer des personnages fictifs et à leur donner vie dans d’autres milieux.»
Les champs penchés est une œuvre ambitieuse qui embrasse deux continents et trois générations, de l’Ouest canadien à la Nouvelle-Zélande. Au fil des pages, les lecteurs plongent dans le quotidien d’une famille déchirée par les blessures du passé. Virginie Blanchette-Doucet aborde plusieurs thèmes via ses personnages, soit le combat de Neil pour lutter contre ses démons, la confiance de Judith dans l’amour qu’elle voue à Neil, les inquiétudes d’Alyssia devant la maternité, le désespoir d’Yvan qui n’arrive pas à trouver sa place et le désir de Leslie de panser ses blessures et celles des êtres qui l’entourent.
L’écriture de Virginie Blanchette-Doucet fait voyager. Il s’agit d’une des forces de l’autrice, a souligné Jean Bernier, directeur de l’Édition du Boréal. «Je ne suis pas allé en Nouvelle-Zélande, mais après avoir lu Les champs penchés, j’ai l’impression de connaître le pays par cœur. Les odeurs, la lumière, le bruit des rivières et la brume dans les montagnes. Tout ça, c’est grâce à l’écriture de Virginie. C’est tout un monde qu’elle nous offre et auquel elle donne vie. Il faut énormément de talent pour y arriver.»
La romancière a d’ailleurs vécu pendant six mois en Nouvelle-Zélande, un pays situé au sud-ouest de l’océan Pacifique reconnu pour ses paysages à couper le souffle. Durant son séjour, elle s’est imprégnée de l’environnement et de la culture locale. Cette expérience s’est révélée mémorable.
Celle qui enseigne en littérature au Cégep de Saint-Hyacinthe a déjà d’autres projets littéraires dans sa mire. «J’ai vraiment le goût de travailler sur un livre jeunesse ou un livre illustré. Je griffonne un peu. J’ai le goût de faire quelque chose de différent avec d’autres matériaux. On verra comment ça peut évoluer», a-t-elle soutenu.
Les champs penchés est disponible en librairies.