BASKETBALL. Ce n’est pas un, mais bien deux Drummondvillois qui font partie de l’équipe québécoise mixte de basketball en fauteuil roulant en vue des prochains Jeux d’hiver du Canada.
Alors que Gabriel Giguère participera à cette importante compétition pour une deuxième fois en carrière, Coralie Grondin vivra sa première expérience sur la scène canadienne. Les Jeux se dérouleront à Charlottetown, à l’Île-du-Prince-Édouard, à compter du 18 février.
Âgé de 21 ans, Gabriel Giguère a été désigné co-capitaine de l’équipe québécoise à la suite d’un vote parmi les 12 joueurs de la formation. Il partagera cette responsabilité avec le vétéran Collin Lalonde.
«Ce sont mes derniers Jeux, alors ça représente beaucoup pour moi. Je suis vraiment fier d’avoir été choisi par mes coéquipiers. Collin et moi, je pense qu’on va être capable d’apporter beaucoup d’expérience à l’équipe», a exprimé Gabriel Giguère.
Le jeune homme atteint de paraparésie spastique héréditaire ne cache pas son admiration pour Collin Lalonde. «Collin, c’est un peu mon idole. Depuis que je joue mini, je le regarde aller. C’est un joueur très rapide et intelligent avec le ballon. Dans les moments importants, on sait qu’on va pouvoir compter sur lui. Je suis content de l’avoir dans notre équipe plutôt que de devoir jouer contre lui.»
«Il y a quatre ans, j’étais au bout du banc. Aujourd’hui, je suis parmi les cinq partants sur le terrain et je partage le rôle de capitaine avec Collin. Il a beaucoup à apporter à l’équipe. C’est lui qui va leader l’équipe. Tout le monde va le suivre.»
Également formée chez les Vikings du Centre-du-Québec, Coralie Grondin est très appréciée au sein de la formation fleurdelysée. Atteinte de paralysie cérébrale depuis sa naissance, la jeune Drummondvilloise est identifiée comme une athlète de catégorie 1 selon le système de classification des athlètes handicapés.
«Coralie commence dans le sport. Après avoir participé aux Jeux du Québec, elle va réaliser l’un de ses rêves en participant aux Jeux du Canada. C’est une fille super souriante. Elle a une belle joie de vivre. Comme athlète, elle est très motivée. Dès qu’elle rentre sur le terrain, elle fait ce qu’elle doit faire», a relaté Gabriel Giguère, qui est quant à lui identifié comme un athlète de catégorie 3.
Une équipe unie
Lors des derniers Jeux du Canada, en 2019, en Alberta, le Québec avait dû se contenter de la médaille de bronze. Cette année, les représentants de la Belle province sont déterminés à monter sur la plus haute marche du podium.
«Il y a quatre ans, on a subi une défaite crève-cœur en demi-finale. Cette année, on vise la médaille d’or. On est quand même en bonne position. Dans les derniers mois, on a peaufiné les derniers détails sur lesquels on devait travailler. Je pense qu’on est prêts», a expliqué Gabriel Giguère.
Après avoir disputé un tournoi préparatoire en Colombie-Britannique, en décembre, l’équipe québécoise a tenu un dernier camp d’entraînement la fin de semaine dernière, à Drummondville.
«On forme une équipe assez versatile, a lancé Gabriel Giguère. Chaque joueur amène quelque chose. On est un groupe très soudé, comme une famille. La chimie d’équipe, c’est l’une de nos grandes forces. On joue en équipe. Je pense que si on garde notre calme, on est capables de n’importe quoi. Je crois en nos chances.»
L’été dernier, les Québécois se sont avoués vaincus devant la Colombie-Britannique en finale du championnat canadien junior disputé à Charlottetown. «Si on atteint la finale, on risque de revoir la Colombie-Britannique. On est confiant, mais on doit se méfier de tout le monde. Dans un tel tournoi, on peut être surpris par toutes les équipes», a souligné Gabriel Giguère.
Selon l’entraîneur-chef Nicolas Palmer, l’équipe québécoise mise sur un mélange idéal entre l’expérience des vétérans et la jeunesse des recrues.
«Le plus important, c’est que tout le monde est prêt à jouer. On a disputé plusieurs matchs en préparation. On a beaucoup appris et on a soudé les liens. On a eu de la bonne compétition, on a pris de l’expérience et on partira en confiance.»
«On ne veut pas regarder trop loin, a-t-il poursuivi. L’objectif est d’y aller match par match. Si on exécute les petits détails et qu’on bâtit notre tournoi sur notre préparation des derniers mois, le reste va suivre.»
Précieux appuis
Dernièrement, l’équipe québécoise a reçu des encouragements de la part d’Élodie Tessier sur les médias sociaux. L’athlète de Saint-Germain-de-Grantham, qui défend les couleurs du Canada sur la scène internationale depuis plusieurs années, se veut une véritable inspiration pour les jeunes joueurs de basketball en fauteuil roulant de la province.
«Élodie est aux États-Unis, mais elle pense à nous. Je trouve ça cool que les filles de l’équipe canadienne nous supportent. Ça nous amène beaucoup de motivation», a exprimé Gabriel Giguère.
Ayant représenté le Canada au championnat des Amériques, au Mexique, ainsi qu’au dernier championnat du monde des moins de 23 ans, en Thaïlande, Gabriel Giguère continue de rêver à une participation aux Jeux paralympiques. Celui qui travaille comme cariste chez Transport Bourret s’entraîne quotidiennement au Cégep de Drummondville en plus de porter les couleurs du CIVA de Montréal.
«Je vis de ma passion du basket. Je passe mes journées à m’entraîner. Je travaille fort pour monter au prochain niveau. Pour moi, ces Jeux sont une autre occasion de montrer ce que je peux faire sur le terrain pour aider mon équipe. Je me sens d’attaque pour aller chercher la médaille d’or», a conclu Gabriel Giguère, en soulignant le précieux appui de son employeur dans sa carrière sportive.
Le tournoi de basketball en fauteuil roulant des Jeux du Canada se déroulera du 20 au 25 février, sur le terrain du campus de l’Université de l’Île-du-Prince-Édouard.