La galerie Axart célèbre l’acte de création spontanée

Photo de Claude-Hélène Desrosiers
Par Claude-Hélène Desrosiers
La galerie Axart célèbre l’acte de création spontanée
François-Régis Fournier est un des artistes ayant participé à l'exposition. (Photo : Claude-Hélène Desrosiers)

CULTURE. C’était soir de vernissage jeudi à la Galerie Axart. Avec son exposition multidisciplinaire «Ça me galope en tête», onze artistes se sont plongés dans un exercice de création spontanée.

L’exposition, qu’on peut voir gratuitement jusqu’au 26 février, regroupe les artistes suivants : Geneviève Allaire (Gail), Sylvain Croteau, Michel Desroches, James Dufort, Nathalie Dupont, François-Régis Fournier, Nancy Fournier, Nicole Jalbert, Evelyn Losier, Hector Ruiz et Karolann St-Amand.

À l’origine de cette exposition, il y a eu en octobre dernier la première édition du Festival de création spontanée. «Ça me galope en tête» se veut un prolongement de cet événement. Karolann St-Amand explique : «On ne s’attendait pas à ce qu’il ait autant de succès. C’était super riche, super fécond comme fin de semaine», mentionne-t-elle. Les personnes présentes ont eu l’occasion de participer à plusieurs activités. On peut d’ailleurs apprécier durant l’exposition le résultat de deux de ces ateliers : une corde à linge avec des mots découpés et un collage.

Collage réalisé en atelier avec le public. (Photo: Claude-Hélène Desrosiers)

La rencontre avec les gens a été un élément très fort pour les artistes qui ont pris part au festival. Certains peintres y ont créé des œuvres en direct, en présence du public. Nicole Jalbert a réalisé une toile avec un masque sur les yeux. Elle s’est laissé guider par les mouvements et par ce que les spectateurs lui disaient. Elle en a fait une deuxième pour l’exposition, qu’elle a voulu dans le même esprit, alors elle a de nouveau peint avec les yeux bandés.

 

Se lancer selon l’inspiration du moment

La création spontanée implique de se lancer sans trop de préparation à l’avance, selon l’inspiration du moment. Karolann St-Amand témoigne : «Je crée beaucoup dans le quotidien. Je pratique surtout la déambulation, c’est-à-dire que je me promène et je prends des photos. J’écris des poèmes aussi. Les deux, c’est toujours justement dans l’instantané, ce pourquoi d’ailleurs j’utilise la photographie argentique et le polaroid.»

François-Régis Fournier renchérit : «Pour ma part, ça a donné cette installation : une torsade sur une structure métallique où se trouvent cinq de mes photos. Cette torsade est une métaphore de l’ADN : qu’est-ce qui fait qu’on crée? Quels sont les chromosomes qui nous poussent à créer?», s’interroge-t-il. D’ailleurs, selon lui, «toute création est spontanée».

Nathalie Dupont devant une de ses toiles. (Photo: Claude-Hélène Desrosiers)

Nathalie Dupont, quant à elle, observe : «Il y a des artistes qui font une esquisse avant de créer. Moi, dans ma démarche de création, c’est spontané, et ce, même en gravure. Pour moi, c’est l’état qui est le plus important : comment je me sens et qu’est-ce que j’ai le goût de faire ressortir?»

 

Occuper l’espace

Michel Desroches, photographe (Photo: Claude-Hélène Desrosiers)

Il y a un désir chez Axart d’occuper davantage l’espace physique de la galerie. Michel Desroches explique : «On va le voir de plus en plus chez Axart, d’avoir non seulement des tableaux qu’on accroche sur les murs, mais qu’on occupe l’endroit en ayant des installations, que ce soit par le plafond, sur le sol…» dit-il. On peut donc trouver des créations sous diverses formes : projection, suspension, montage photo, corde à linge poétique, meubles, etc.

Les œuvres qu’on peut admirer sont grandement variées. Les artistes qui y ont pris part sont résolument demeurés authentiques dans cette démarche de spontanéité.

Situé au centre-ville de Drummondville, plus précisément au 219, rue Hériot, Axart propose au public une fenêtre sur l’art, où se rencontrent expositions et activités culturelles.

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