Yves Daniel : la bonne foi lui vaut la patience du Tribunal

CAROLINE LEPAGE
Yves Daniel : la bonne foi lui vaut la patience du Tribunal
Yves Daniel, au palais de justice de Drummondville. (Photo : Caroline Lepage)

JUSTICE. Le dossier du sonorisateur Yves Daniel, qui fait face à des accusations en matière de pornographie juvénile, est de nouveau reporté. Les procureurs doivent attendre une décision d’instances supérieures qui influencera cette cause.

Le Drummondvillois Yves Daniel s’est présenté mercredi matin devant la juge Marie-Josée Ménard, au palais de justice de Drummondville. Son avocate, Me Penelope Lemay Provencher, a exposé au tribunal que l’avancement du dossier de son client était suspendu tant que les décisions de la Cour d’appel et de la Cour suprême, dans des causes similaires, n’étaient pas rendues. La procureure a demandé, une fois de plus, que le dossier soit reporté.

«Je comprends les délais (…) Je veux être transparente avec la cour (…) On se retrouve un peu dans une situation particulière, mais mon client est au courant des ententes pour les demandes de remise. (…) Évidemment, mon but ne sera pas d’aller à l’encontre de la décision de la Cour d’appel», a-t-elle justifié, mercredi.

Me Lemay Provencher a fait valoir qu’Yves Daniel, qui a déjà dirigé les tournées de la chanteuse Lynda Lemay, avait entrepris un suivi thérapeutique depuis les accusations portées contre lui.

Yves Daniel, au palais de justice de Drummondville. (Photo Caroline Lepage)

Le procureur de la Couronne, Me Jean-Philippe Garneau, a confirmé avoir échangé avec sa consoeur et que les deux s’entendaient assez bien sur les chefs d’accusation. Il reconnaît que la décision de la Cour d’appel aura un «impact majeur» sur la suite du dossier, si bien qu’il suggérait lui aussi de remettre cette cause.

Arrestation il y a un an

La juge Ménard a d’abord manifesté sa préoccupation à l’effet que l’accusé a comparu pour la première fois en février 2022, c’est-à-dire il y a un an.

L’arrestation de cet ancien directeur technique de la Maison des arts Desjardins de Drummondville et du Mondial des cultures avait d’ailleurs secoué le milieu culturel.

Néanmoins, la magistrate a accepté d’attendre la décision en question avant que l’homme de 65 ans enregistre son plaidoyer de culpabilité, comme prévu. «Il y a des discussions. Il y a une reconnaissance. Il va y avoir une conséquence bientôt», s’est-elle rassurée.

La juge Ménard a prévenu qu’elle ne voulait pas d’un revirement à la dernière minute et que l’accusé décide finalement de tenir un procès. Après s’être assurée que l’accusé comprenait et acceptait la situation, elle a remis le dossier au printemps prochain.

«Ce que j’entends aujourd’hui, c’est qu’il y a de la bonne foi et de la collaboration. Je prends ça en compte», a-t-elle ajouté.

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