HISTOIRE. André Mercier est un nom bien connu à la Société d’histoire de Drummond (SHD). Entre 2011 et 2023, il a légué plusieurs documents relatifs à ses implications au sein de divers organismes dédiés à la protection de l’environnement faisant de lui l’instigateur de trois fonds d’archives.
Rassemblés, ces documentaires correspondent à 1,01 mètre linéaire de documents textuels, 694 photographies, et 22 vidéocassettes, d’après les estimations de la SHD.
Action environnement Drummond et Association de la protection de la nature de Saint-Nicéphore constituent ses deux premiers fonds d’archives.
Le 11 janvier dernier, M. Mercier a confié à la SHD ses dernières archives à propos d’Action environnement et de l’Association de la protection de la nature. Il a également instigué un nouveau fonds témoignant des activités du Groupe d’opposition au dépotoir de Drummondville (GODD). Il était accompagné dans cette démarche de quelques membres du Collectif d’actions pour une rivière et un environnement sans site d’enfouissement (CAPRESSE). Le principal concerné a pu répondre à leurs questions en présentant les photos et les articles de journaux les plus marquants depuis 1984.
«Le GODD a livré une grande bataille au fil des années contre le dépotoir. Il faut garder cela en mémoire. C’était impossible que je mette au recyclage tous ces documents, il y a beaucoup trop de choses qui se sont passées. Ma première implication dans ce dossier, si je peux dire ainsi, remonte au 5 novembre 1989. Je m’étais présenté à la séance du conseil de Saint-Nicéphore pour questionner les élus sur la forte affluence des camions vers le site d’enfouissement. Petit à petit, j’ai rencontré des personnes qui s’intéressaient au dépotoir, dont Berthe Tessier, qui a été l’une de mes acolytes plus tard dans le GODD. On s’est toujours encouragés l’un et l’autre à aller plus loin dans le dossier et obtenir des réponses», raconte André Mercier.
L’environnement a toujours représenté une constante préoccupation pour le Drummondvillois.
«Ces nombreux documents légués par M. Mercier témoignent de la préoccupation environnementale qui a animé la population de Drummondville au cours des dernières décennies», lit-on sur la page Facebook de la Société d’histoire.
À l’aube de ses 80 ans, M. Mercier, passionné d’histoire, est fier de pouvoir contribuer à la mémoire collective. Et sa participation n’est pas terminée; il songe à déposer trois autres documents, dont un qui revêt un caractère spécial.
«J’ai un carnet de sténo dans lequel j’ai inscrit toutes mes sorties en lien avec le GODD, par exemple, rencontres avec les députés et conférences de presse. Des notes y sont rattachées. Je ne suis pas encore prêt à le remettre à la Société d’histoire, mais ça viendra», conclut M. Mercier.