SAINT-CYRILLE-DE-WENDOVER. Le maire de Saint-Cyrille-de-Wendover, Éric Leroux, fait son mea culpa. Le début de son mandat a été houleux à cause de son «manque d’expérience», ce qui lui a fait perdre la confiance des conseillers municipaux. Maintenant qu’il a regagné leur appui, il désire faire progresser les dossiers de la municipalité, dans un esprit de collaboration.
Lors de la dernière séance du conseil municipal, les élus ont retiré leur vote de non-confiance envers le maire en adoptant une résolution en ce sens. Par le fait même, Éric Leroux peut désormais s’adresser aux médias. «Ça témoigne de tout le travail qui a été accompli au cours de la dernière année pour améliorer les relations entre les membres du conseil municipal», a indiqué le principal intéressé.
Rappelons qu’en mars dernier, les six conseillers ont fait front commun pour adresser, par résolution unanime, un vote de non-confiance à l’endroit d’Éric Leroux. Les élus dénonçaient notamment les façons de faire du maire dans la gestion des affaires municipales et de son non-respect des règles et des lois établies par le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation du Québec et de la Municipalité de Saint-Cyrille-de-Wendover. Une plainte a été déposée contre la maire à la Commission des Affaires municipales du Québec.
Lui reprochant de se servir du «Mot du maire» dans le bulletin municipal Le Trait d’union et lors des séances du conseil à des fins politiques, les six conseillers ont résolu que les textes seront composés par le conseil municipal et approuvés au préalable.
Exercice d’introspection
En entrevue avec L’Express, Éric Leroux a reconnu ses torts. «Au début de mon mandat, il y avait un manque d’expérience de ma part. Le leadership d’un conseil municipal, c’est quelque chose qui se construit. Il faut prendre conscience des sensibilités de chacun. C’est une expérience qui se développe avec le temps.»
Après une période de remise en question, le maire de Saint-Cyrille-de-Wendover a réalisé qu’il avait des lacunes en matière de communication. «En tant que nouvel élu, on a plein d’idées. On se présente en politique pour faire quelque chose. À vouloir aller trop rapidement, ça peut brusquer les gens. Ce n’est jamais mauvais de faire une introspection», a-t-il mentionné, en précisant qu’il a suivi des formations pour apprendre à mieux communiquer.
Ce dernier s’est doté d’une nouvelle vision, dans le cadre de ses fonctions. «Je perçois le rôle de maire comme étant un modérateur, c’est-à-dire essayer de trouver des compromis entre les différentes visions», a soutenu celui qui en est à son premier mandat.
Éric Leroux mentionne que la Commission des Affaires municipales du Québec a fait des vérifications à la suite de la plainte qui a été déposée. Elle a conclu qu’il n’y avait pas de manquement, a-t-il confirmé.
D’après lui, le climat entre les membres du conseil s’est amélioré depuis les derniers mois. «Au printemps, il y avait des tensions assez fortes. C’était peu propice à la discussion. Maintenant, c’est possible de se parler autour de la table. Personne ne hausse le ton.»
Dans tous les cas, le maire de Saint-Cyrille-de-Wendover se réjouit de constater que ce chapitre est derrière lui. Il veut aller de l’avant.
Ainsi, Éric Leroux souhaite se pencher sur les dossiers importants de la Municipalité, comme l’emplacement de la deuxième école primaire, le réaménagement du parc Guévremont, la dynamisation du noyau villageois et la réflexion quant à l’implantation d’un parc industriel.