HOCKEY. Éric Bélanger avait promis de serrer la vis à l’entraînement après la performance en demi-teinte de son équipe contre les Foreurs. Le pilote des Voltigeurs disait vrai.
Au lendemain d’une pratique punitive, les joueurs des Voltigeurs ont eu droit à une seconde séance d’entraînement à très haute intensité, mercredi après-midi, sur la patinoire du centre Marcel-Dionne. Éric Bélanger n’a d’ailleurs pas hésité à interrompre un exercice afin de ramener ses protégés à l’ordre.
Rencontré après cet entraînement qui s’est tenu sous le regard attentif du directeur général Philippe Boucher et de son bras droit Jean-Sébastien Perron, Éric Bélanger est revenu sur les raisons derrière sa démarche.
«En arrivant ici, je m’étais donné comme objectif d’analyser l’équipe pendant 15 à 20 matchs. Il s’est passé beaucoup de choses, dont la période des transactions. J’ai pris beaucoup d’informations et là, j’étais rendu assez avancé dans ma réflexion. Je pense que c’était le bon moment de remettre les pendules à l’heure», a expliqué celui qui a succédé à Steve Hartley il y a près de deux mois.
Avant de faire suer ses joueurs à grosses gouttes, Éric Bélanger a pris soin de rencontrer le groupe de leadership des Voltigeurs. L’entraîneur-chef a mis les points sur les i et les barres sur les t.
«On s’est parlé dans le blanc des yeux. On s’est dit les vraies affaires. On a parlé de la culture que je veux implanter et de ce qui n’est pas acceptable à partir de maintenant. La balle est maintenant dans le camp des joueurs. Ils savent à quoi on s’attend. S’ils acceptent ce qui n’est pas acceptable, ils vont trouver ça vraiment inconfortable», a insisté l’ex-attaquant de la Ligue nationale.
«Hier, on a passé un message. Aujourd’hui, les gars étaient sur la job, a enchaîné l’homme de hockey de 45 ans. Leur responsabilité à partir de maintenant, c’est d’amener cette intensité-là à tous les jours. En faisant ça pendant les pratiques, ça va se transmettre dans les matchs. Ça va devenir un standard.»
Message bien compris
À sa sortie de la patinoire, Mikael Diotte n’a pas cherché à se défiler. Le vétéran a entièrement donné raison à son entraîneur.
«Récemment, on a connu des difficultés. Notre éthique de travail n’était pas présente. On ne faisait pas attention aux détails, même dans les pratiques. Je dirais qu’on avait besoin d’un réveille-matin», a lancé le défenseur de 19 ans.
«Ç’a été deux très grosses pratiques. On a patiné en masse, a-t-il enchaîné. C’était très intense, mais je pense que les gars ont compris le message. Je pense qu’en tant qu’équipe, ça nous a fait du bien. On est revenus à la base. Ça nous a permis de nous concentrer sur certains détails, par exemple les changements pendant les matchs. Ça va juste nous permettre de progresser.»
Après la rencontre entre le groupe de leadership et les entraîneurs des Voltigeurs, les joueurs ont tenu une réunion d’équipe derrière des portes closes. «En tant que vétérans, on veut amener du leadership. On veut mieux diriger les jeunes. C’est en montrant l’exemple et en accomplissant les petits détails qu’on va mener cette équipe-là le plus loin possible», a expliqué Mikael Diotte.
Cette semaine intensive se clôturera par un voyage en Abitibi-Témiscamingue. Au lendemain d’un affrontement contre les Huskies (24-13-3-3), les Voltigeurs (18-18-4-1) se frotteront aux Foreurs (18-23-2-0), samedi.
«Il faut s’attendre à deux gros matchs, a affirmé Mikael Diotte. Rouyn-Noranda, c’est une équipe à laquelle on peut se comparer. Ils vont viser la coupe la saison prochaine. On a beaucoup de difficultés dans leur aréna. Notre intensité sera primordiale. Il va falloir qu’on revienne sur la bonne voie.»
«Contre Val-d’Or, on va avoir l’occasion de se reprendre, a ajouté l’athlète natif de Sainte-Julie. Lors du dernier match, on n’a pas été assez bons contre eux. Ce sera l’occasion de montrer quelle équipe on est et ce qu’on est capable de faire.»
Les Voltigeurs prendront la route de la capitale du cuivre dès jeudi.
À lire également : Manix Landry veut retrouver sa touche offensive