HOCKEY. Un an après sauté dans l’aventure de la ECHL, William Leblanc ne regrette pas sa décision. Le Drummondvillois se plaît chez les Lions de Trois-Rivières.
Après des débuts fracassants dans l’uniforme des Lions, William Leblanc a été freiné par une sérieuse blessure à la tête en fin de campagne. Auteur de 23 points (11-12) en 32 matchs l’hiver dernier, l’attaquant de 24 ans a vu sa production diminuer à 15 points (6-9) en 32 parties cette saison.
«J’ai connu un bon départ, puis j’ai traversé une séquence un peu plus difficile offensivement. Dernièrement, les choses recommencent à bien aller pour moi. C’est ma première saison complète chez les professionnels. Je suis donc toujours en adaptation», explique William Leblanc, qui a subi une légère blessure à un pied en début de saison.
«J’aimerais contribuer encore plus, mais la saison est encore jeune, poursuit le centre gaucher de 5 pieds, 10 pouces et 160 livres. Je suis un joueur à caractère offensif, mais on peut aussi me faire confiance défensivement. Peu importe les circonstances, je travaille et je donne toujours mon 100 % sur la glace.»
À leur deuxième saison dans le circuit autrefois connu sous le nom de Ligue de la côte est, les Lions traversent des moments difficiles. Ayant perdu six de ses sept derniers matchs, la formation trifluvienne montre un dossier de 14-17-2-0. En vertu de cette récolte de 30 points en 33 matchs, l’équipe affiliée aux Canadiens de Montréal occupe la cinquième position dans la division Nord, à huit points de la quatrième place donnant accès aux séries éliminatoires.
«On s’attendait à être en meilleure posture qu’on l’est en ce moment, mais ce n’est rien d’alarmant, soutient William Leblanc. C’est une longue saison. Avec un calendrier de 72 matchs, on a encore le temps de se rattraper. Notre objectif principal, ça reste de faire les séries.»
Cherchant à renouer avec la victoire, les Lions ont subi une défaite de 3-2 en prolongation face aux Solar Bears d’Orlando, mercredi soir, au Colisée Vidéotron. Les deux clubs croiseront à nouveau le fer vendredi soir et samedi.
«On forme une bonne équipe. On est une bande de gars qui travaillent fort et qui aiment le hockey. Offensivement, on a beaucoup de profondeur et on peut compter sur un bon gardien», indique William Leblanc en faisant référence à Philippe Desrosiers.
À l’heure actuelle, les Lions sont privés de pas moins de huit joueurs ayant été rappelés dans la Ligue américaine. «C’est la réalité de la ECHL. Il y a des joueurs qui partent et qui reviennent constamment. Il faut savoir s’y adapter», indique l’ancien porteur-couleurs des Patriotes de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR).
S’amuser en travaillant
À la fin du mois de novembre, les joueurs des Lions ont vécu un changement d’entraîneur inattendu lorsqu’Éric Bélanger a délaissé ses fonctions afin de se joindre aux Voltigeurs de Drummondville, dans la LHJMQ. Le directeur général Marc-André Bergeron est alors descendu derrière le banc de l’équipe sur une base intérimaire.
«On ne s’attendait pas à ça, mais une fois la surprise passée, on n’a pas ressenti trop d’impacts. Marc-André était déjà très proche de l’équipe. On connaissait bien sa manière de fonctionner, mais c’est sûr que d’un coach à l’autre, c’est différent. Chacun amène ses valeurs», souligne William Leblanc, qui a lui-même évolué avec les Voltigeurs en 2015-2016.
Chez les Lions, William Leblanc côtoie notamment l’attaquant Nicolas Guay. L’ex-capitaine des Voltigeurs dispute une première saison dans la ECHL. «Un peu comme moi, Nicolas possède une excellente éthique de travail, souligne William Leblanc. Il est utilisé dans toutes les situations, que ce soit en désavantage numérique ou sur le jeu de puissance. Il est aussi solide au cercle des mises en jeu. Bref, il se débrouille bien dans toutes les facettes du jeu.»
Le capitaine des Lions, l’attaquant Cédric Montminy, est également un ancien membre de l’organisation des Voltigeurs. «Cédric, c’est un super bon leader. Ça fait quelques années qu’il joue dans la ECHL. Il connaît bien la ligue. Il donne tout et il est toujours présent pour ses coéquipiers, que ce soit sur la glace ou en dehors.»
Avec trois à quatre matchs par semaine en moyenne, les équipes de la ECHL doivent composer avec un calendrier plutôt chargé. Entre un arrêt à Terre-Neuve et un voyage en Floride, William Leblanc ne s’en plaint toutefois pas.
«Ce n’est pas un horaire évident. C’est exigeant mentalement et physiquement, mais on a la chance de faire le sport qu’on aime. On doit simplement arriver à l’aréna chaque matin, être prêts à travailler et faire ce que le coach nous demande. On ne doit pas oublier de s’amuser tout en travaillant. On performe toujours mieux quand on s’amuse», soutient l’ex-capitaine des Inouk de Granby.
«On a aussi la chance de compter sur de bons partisans. À chaque match, il y a du monde à l’aréna. On ressent un petit engouement pour les Lions. L’autre côté que j’apprécie à Trois-Rivières, c’est que je suis proche de ma famille», conclut le Drummondvillois.