JUSTICE. Lorsqu’il a comparu le 12 octobre dernier pour un dossier de menaces, Benoit Janvier ne s’attendait pas à faire face, ce jour-là, à des accusations de conduite dangereuse causant la mort, alors qu’il avait les facultés affaiblies par l’alcool ou la drogue.
«Ça a été une surprise!», a-t-il déclaré jeudi au palais de justice de Drummondville.
L’homme de 38 ans était conscient d’avoir été impliqué dans un accident survenu sur le chemin Hemming le 1er octobre 2021, au cours duquel sa passagère, Stéphanie Houle, a péri. Cependant, il aurait pensé être informé par la poste ou autre moyen de communication du moment du dépôt des accusations.
«C’est le fait que je n’ai rien reçu qui a été surprenant», a-t-il ajouté.
Son avocat, Me David Edmunds, n’avait pu le prévenir. «Ni lui ni moi n’étions au courant», a-t-il confirmé, par visioconférence.
M. Janvier a profité de son passage au palais de justice de Drummondville pour mettre à jour son adresse, où il habite à Trois-Rivières, pour être certain de recevoir la correspondance judiciaire.
Le dépôt des accusations a eu lieu plus d’un an après l’accident, car l’analyse des résultats de ses prélèvements envoyés au laboratoire de sciences judiciaires a nécessité plusieurs mois de délai.
Me Edmunds a signifié avoir besoin de temps pour mieux prendre connaissance de la preuve en lien avec cet accident mortel et d’échanger avec la procureure de la Couronne, Me Vicky Smith.
La juge Marie-Josée Ménard a fixé la prochaine comparution de Benoit Janvier au 24 mars 2023. Elle a aussi reporté le premier dossier de menace de mort au 27 février 2023, en priant les deux avocats d’accélérer leurs discussions pour faire avancer les procédures judiciaires.