AQUEDUC. Saint-Bonaventure planche actuellement sur l’élaboration d’un réseau d’aqueduc municipal. Toutes les options sont évaluées à l’heure actuelle.
Lors du forum de développement local de Saint-Bonaventure, la question de l’eau et de la construction d’un réseau d’aqueduc a été soulevée par des citoyens. En raison du développement de la municipalité et de la piètre qualité de l’eau des puits artésiens du cœur villageois, le conseil et l’administration municipale se sont mis à la recherche de solutions.
«Les citoyens ont actuellement des puits privés dans lesquels la qualité de l’eau est médiocre. Nous voulons donc faire une étude afin de savoir comment pourrait coûter la construction d’un système d’aqueduc à Saint-Bonaventure», a commenté le maire Guy Lavoie.
À la conclusion du forum, il a été convenu de «Réaliser une étude de faisabilité et de coût pour l’implantation d’un possible réseau d’aqueduc dans le nouveau secteur résidentiel à développer, mais aussi dans tout le village et consulter les citoyens à cet égard», a-t-il été écrit parmi les principales recommandations à retenir.
«Le problème de la qualité de l’eau est moins présent dans les rangs où il est plus facile d’avoir de la bonne eau. Dans le village, pour les puits artésiens, ce n’est pas idéal», a ajouté M. Lavoie.
En plus de la possibilité de construire un réseau totalement indépendant, le raccord avec un système d’une municipalité voisine est aussi étudié, mais il est encore tôt pour envisager cette option.
«Nos voisins de Saint-Pie-de-Guire sont, en partie, desservis par la fin du réseau de Saint-Denis-sur-Richelieu; c’est très loin et il n’y aurait pas la capacité de l’allonger. L’autre option serait de se tourner vers Drummondville. Il n’y a toujours pas eu de discussion avec eux à ce propos, mais ça pourrait être une option», a indiqué le maire.
Alors que la construction de la nouvelle usine de traitement d’eau potable est enclenchée à Drummondville, l’augmentation des capacités de production d’eau permet à Saint-Bonaventure de considérer la possibilité d’être raccordé au système d’aqueduc drummondvillois.
«On va faire l’étude sur le coût d’un réseau d’aqueduc seulement pour notre municipalité. Ensuite, on analysera le coût de ça comparativement à demander à Drummondville de nous raccorder au leur. Drummondville fourni déjà, Saint-Germain-de-Grantham, Saint-Cyrille-de-Wendover et Saint-Majorique-de-Grantham. Après Saint-Majorique, on est à Saint-Bonaventure. Avec la nouvelle usine, il y aurait peut-être des options pour nous», a poursuivi Guy Lavoie.
Hausse de taxes à prévoir
Cependant, le prix de ce genre de réseau pourrait s’avérer salé pour une petite municipalité, mais aussi y apporter plusieurs bienfaits. Dans le contexte financier actuel, l’administration municipale doit avant tout planifier son budget pour la prochaine année. La tâche s’annonce plutôt ardue alors que plusieurs dépenses incompressibles prendront une plus grande part des finances en 2023.
«En ce qui concerne les taxes, ce sera difficile de ne pas les augmenter parce qu’on a beaucoup de dépenses incompressibles, comme le déneigement des routes qui est passé de 125 000 $ à 187 000 $. C’est une augmentation importante et ce sera pareil avec Hydro-Québec, la Sûreté du Québec et les frais sur lesquels nous n’avons pas de contrôle. Aussi, ce n’est pas une bonne idée de dire que nous ne ferons pas d’asphaltage cette année parce qu’il y en aura plus à faire l’année suivante», a expliqué le maire.
L’élaboration du budget se fera à partir de cette semaine. La maire espère que le compte des taxes des citoyens n’augmentera pas plus que le taux d’inflation. Sans pouvoir fournir de chiffre exact, il confirme qu’une hausse est à prévoir.