FOOTBALL. À l’époque où il pratiquait le patinage de vitesse, Raphaël St-Pierre était presque imbattable. Aujourd’hui, la fierté de Wickham sème ses adversaires sur les terrains de football.
Combinant vitesse, force physique et leadership, Raphaël St-Pierre fait partie du noyau de la puissante attaque des Titans du Cégep Limoilou pour une deuxième saison. Avec des gains au sol de 620 verges, le porteur de ballon occupe la troisième position à travers la première division du circuit de football collégial québécois. Ses sept touchés le placent également parmi les meneurs à ce chapitre.
L’ex-recordman des Jeux du Québec juge que son bagage en patinage de vitesse lui a permis de se développer comme un athlète complet.
«Très jeune, le patinage de vitesse m’a appris à m’entraîner, à bien manger et à me reposer en vue de mes compétitions. Ça m’a permis de créer un mode de vie sain et actif. Ça a fait en sorte que j’étais prêt à évoluer au football en division 1, où on s’entraîne quotidiennement», a fait valoir Raphaël St-Pierre.
Ayant fait ses classes avec les Vandoos de Drummondville, Raphaël St-Pierre a qualifié son passage au sein de ce programme comme un moment marquant de sa carrière. Les interventions de l’entraîneur-chef Michaël Robin lui ont permis de développer son plein potentiel avant d’être recruté par les Titans.
«Ça m’a énormément aidé à construire le joueur que je suis aujourd’hui. Michaël a vu en moi un porteur de ballon physique et il a vraiment poussé sur ce côté-là. Aujourd’hui, c’est ce qui fait de moi un porteur de ballon qui court nord-sud, qui cherche à aller marquer le touché plutôt que de courir latéralement», a souligné l’athlète de 5 pieds, 11 pouces et 197 livres.
Le jeune homme de 19 ans se décrit également comme un athlète rempli de détermination. «Je vais courir jusqu’à tant qu’on me fasse tomber. Si j’ai une idée en tête, je la fais jusqu’au bout. Ça fait en sorte que je continue de me développer jusqu’à tant que je sois là où je veux être.»
Au sein de la première division, Raphaël St-Pierre a d’ailleurs l’occasion d’affronter son ami Raphaël Lemieux, un ancien coéquipier chez les Vandoos. Le demi de coin originaire de Saint-Cyrille-de-Wendover évolue avec les Phénix du Collège André-Grasset (3-5).
«Raphaël est un partant en défensive et il performe très bien. Quand on l’a affronté plus tôt cette saison, on a dû se préparer en conséquence. Sa vision du jeu et sa grande vitesse le rendent dangereux», a souligné Raphaël St-Pierre.
Objectif : Bol d’or
Avec une fiche de sept victoires et une seule défaite jusqu’ici cette saison, les Titans trônent au sommet du classement général au sein de la première division du Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ). Selon Raphaël St-Pierre, la clé du succès s’avère simple pour les footballeurs de Limoilou.
«Les coachs ont mis en place une recette qui fonctionne pour notre groupe de joueurs. C’est la même recette qui forge le programme depuis longtemps. C’est simple, on a trois mots qui représentent l’équipe, ce qu’on appelle le PAP : préparation, attitude et physique. Ce sont ces trois mots qu’on veut le plus voir, tant sur le terrain qu’en dehors, quand on regarde le match en rediffusion», a expliqué le demi-offensif.
Parfaits jusque-là, les Titans ont été surpris 27-24 par les Couguars du Collège Champlain de Lennoxville (6-2) lors de leur dernière sortie. «On s’est mal préparé. On a pris nos adversaires à la légère. Côté attitude sur le terrain, on n’a pas assez représenté les valeurs de l’équipe. On a joué physique, mais ça n’a pas été suffisant», a expliqué Raphaël St-Pierre.
L’équipe du Cégep Limoilou disputera son dernier match en saison régulière samedi, en rendant visite aux Élans du Cégep Garneau (4-4). Le premier rang du classement, qui signifie un laissez-passer pour la demi-finale du circuit, sera à l’enjeu.
«On va arriver là-bas avec une attitude complètement différente, a assuré Raphaël St-Pierre. On respecte nos adversaires, mais sans les craindre. On sait qu’on est capable de les battre. Notre objectif, c’est d’obtenir la semaine de bye. Ça va nous permettre de nous recentrer et de mieux nous préparer pour pouvoir jouer jusqu’à la fin.»
Selon Raphaël St-Pierre, les Titans possèdent les outils nécessaires pour soulever le Bol d’Or. L’an dernier, la formation québécoise s’est avouée vaincue en finale. «On peut se rendre jusqu’au bout cette année, c’est indéniable. Notre objectif, c’est vraiment de gagner. Notre défaite en finale l’an dernier, c’est un grand fardeau qu’on porte en nous. On veut s’en départir cette année.»
Malgré ces succès personnels et collectifs, Raphaël St-Pierre n’est pas certain de poursuivre sa carrière sur la scène du football universitaire. Celui qui étudie au sein du programme en cartographie est admissible à un retour avec les Titans la saison prochaine.
«Je suis dans une période de ma vie où je me pose beaucoup de questions, mais je ne ferme aucune porte. J’essaie de voir ce que je veux faire plus tard dans la vie. Est-ce que ça implique le football ou pas? Je n’ai pas encore pris ma décision. Ça viendra après la saison. En attendant, je regarde toutes les options qui sont devant moi», a confié le numéro 20 des Titans en terminant.
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