Mouvement Essarts prépare son avenir

Photo de Louis-Philippe Samson
Par Louis-Philippe Samson
Mouvement Essarts prépare son avenir
Pierre Tessier et Suzanne Ricard. (Photo : Ghyslain Bergeron)

SCULPTURES. Ouvert depuis 22 ans, Mouvement Essarts, de Saint-Pie-de-Guire, entre dans une nouvelle phase de son existence. En plus de la construction d’un tout nouveau pavillon d’accueil, la collection d’œuvres se renouvelle.

Le projet du pavillon mijote depuis plusieurs années au sein du conseil d’administration de l’endroit. Après beaucoup de travail, la construction s’est finalement amorcée au printemps dernier. Avec une aide financière de la MRC de Drummond et de plusieurs partenaires, la nouvelle installation voit le jour et sera complétée au printemps 2023. L’aide de la MRC a été octroyée en 2018 pour un montant de 17 010 $ grâce au Fonds de la ruralité.

«La construction du pavillon a été rendue possible grâce au fonds de la ruralité de la MRC. C’est un projet d’environ 35 000 $. On a pu récupérer, pour la construction, du bois de chêne et de pin, qu’on prévoyait initialement utiliser pour des sculptures, mais puisqu’on préfère maintenant fabriquer des œuvres de métal, ce bois attendait dans un coin», a dit Pierre Tessier, président de Mouvement Essarts.

Le nouveau pavillon sera prêt pour la saison estivale 2023. (photo Ghyslain Bergeron)

Propriétaires des lieux et principaux travailleurs de l’endroit, Pierre Tessier et Suzanne Ricard construisent eux-mêmes le pavillon. Ils ont pour objectif d’en faire un lieu invitant où les gens pourront passer un moment pour s’instruire sur le parcours, s’asseoir à l’une des tables à pique-nique et peut-être lire un livre qui se retrouvera dans la petite bibliothèque du pavillon.

«Les murs intérieurs vont servir à donner l’information et, d’un autre côté, ce sera plus culturel. Suzanne fabriquera un grand vitrail qui sera installé sur le mur du fond», a décrit M. Tessier.

Un nouveau pavillon devenait nécessaire aux yeux du président afin d’y accueillir avant tout les visiteurs, des groupes scolaires, des événements ou encore les vernissages des artistes.

Renouveau

Par ailleurs, avec une cinquantaine d’œuvres parsemée à travers près de deux kilomètres de sentiers, Pierre Tessier signale que le lieu ne dépassera pas le nombre de 60. En effet, il s’agit pour lui de la limite acceptable afin de pouvoir continuer d’entretenir et gérer convenablement les lieux.

De plus, certaines des plus vieilles œuvres, faites de bois, montrent des signes du temps et n’ont plus leur éclat des beaux jours. Ainsi, pour respecter les œuvres qui se sont détériorées, elles feront place à de nouvelles sculptures au fil du temps. L’un des défis sera d’obtenir le financement nécessaire pour procéder à ce renouvellement. «On veut renouveler, mais il faut le poursuivre avec la même qualité», a lancé M. Tessier.

D’autres ont également été restaurées par les artistes. Par exemple, l’œuvre «Alice au pays de l’entre-aide» de Carole Baillargeon a récemment été restaurée par l’artiste. Lors de sa création en 2013, des bandes de caoutchouc avaient été utilisées, mais celles-ci se sont abimées par les éléments. Ainsi, Mme Baillargeon s’est déplacée au parc et a remplacé les bandes par de la corde d’escalade. Certaines œuvres faites de pierre commencent à voir des mousses pousser à leur surface. Celles-ci devront être nettoyées avec soins bientôt.

Cette œuvre, intitulée «Kali», de Pascale Archambault devra être nettoyée bientôt selon Pierre Tessier. (photo Ghyslain Bergeron)

Dans le même objectif de renouvellement, les plaques descriptives des œuvres seront refaites et intégreront de nouvelles technologies. Certaines plaques ont été détruites par des vandales, a fait savoir Pierre Tessier. Les nouvelles devraient être faites d’aluminium et intégreront un élément à scanner à l’aide d’un téléphone intelligent, de type code QR, afin d’avoir accès à une courte description audio.

«Nous voulons préparer ça durant l’hiver. Nous avons le projet des plaques avec le code QR depuis longtemps; on n’avait pas encore eu le temps de le finaliser. On veut créer des descriptions audios très brèves afin que les visiteurs ne se promènent qu’en regardant leur téléphone. On ne veut pas dépasser les 30 secondes par œuvre parce qu’il y en a tout de même 50 dans le parc», a détaillé M. Tessier.

Éventuellement, Pierre Tessier aimerait installer des panneaux solaires et une entrée électrique sur le terrain afin de proposer un réseau wifi et illuminer les sentiers la nuit tombée.

Il est clair pour le président que l’endroit est à la croisée des chemins dans son évolution. C’est-à-dire qu’on souhaite améliorer l’expérience des visiteurs et apporter une dose de nouveauté. Les sentiers sont là pour rester promet M. Tessier. Et selon ses observations, l’achalandage est toujours régulier sur les lieux.

Un événement d’envergure sera organisé à l’occasion de l’inauguration du tout nouveau pavillon au printemps ou au début de l’été. Ce sera également l’occasion de procéder aux vernissages des artistes Marc-Antoine Côté, Yves Gendreau et Ludovic Boney qui n’en ont pas eu puisque leurs œuvres ont été dévoilées durant la période pandémique.

Partager cet article