MUNICIPAL. Le conseil municipal de Saint-Cyrille-de-Wendover a voté à l’unanimité le retrait de la prime de transition du poste de maire le 11 octobre dernier.
L’avis de motion et le dépôt du règlement avaient été faits lors de la séance précédente du conseil municipal du 12 septembre. À ce moment, le maire Éric Leroux avait questionné les circonstances entourant le dépôt de ce projet de règlement.
«Ça m’apparait être une petite vendetta politique. Il y a des conseillers qui m’ont dit que c’était dans l’optique d’éliminer les primes de transition, mais, si c’était vraiment le cas, je pense qu’on aurait fait comme pour la rémunération des élus. On aurait regardé ce qui se fait dans l’ensemble du Québec et l’on aurait fait une évaluation globale de la rémunération des élus. On ne se serait pas attaqué au seul article qui donne une prime de transition au maire. Je ne m’y oppose pas, mais je ne fais que mentionner ma perception des choses et qu’il y a une petite connotation politique derrière ça», a-t-il dit lors de la séance du 12 septembre.
Lorsque L’Express lui a demandé de préciser sa pensée le 12 octobre, le maire Leroux a préféré n’émettre aucun commentaire supplémentaire à ce sujet. Celui-ci a dit avoir remarqué une amélioration des relations de travail depuis ce moment.
«Je préfère mettre mon attention vers le futur de Saint-Cyrille et son développement. Pour moi, le passé est le passé. On est tourné vers l’avenir, on a une belle collaboration. Il faut travailler ensemble pour améliorer les choses au bénéfice des Cyrillois. Il a pu y avoir des divergences d’opinions dans le passé; maintenant, il faut se tourner vers l’avenir», a rétorqué le maire.
Du côté des conseillers municipaux, le porte-parole du conseil et élu du district 3, Sylvain Masson, a affirmé que l’organe municipal est fonctionnel malgré les frictions qui ont eu lieu depuis le début du présent mandat.
«On a eu une période difficile et on est passé à travers un peu. Il a fallu qu’on prenne des décisions comme conseil municipal. Maintenant, on souhaite faire en sorte que tous les projets qu’on veut réaliser à Saint-Cyrille se réalisent nonobstant de comment ça se passe à l’hôtel de ville. Si M. Leroux veut être partie prenante de ça et de la bonne façon, il est le maire et il n’y a aucun problème. On ne le rejettera pas de façon définitive et irrévocable. On veut être de bonne foi et on veut sentir la même chose du côté de M. Leroux», a indiqué M. Masson, aussi rencontré, le 12 octobre, à l’occasion de la première pelletée de terre du développement immobilier du Domaine des Prairies.
Celui-ci a poursuivi en ajoutant que les frictions entre membres d’un groupe sont normales, mais que celles entre le maire et les conseillers ont été plus présentes depuis environ un an. Cependant, chaque membre du conseil souhaite réussir à s’entendre sur une façon de bien fonctionner en groupe.
«Il y a beaucoup de choses qui se sont passées, qui ont froissé certains individus et qui n’étaient pas correctes non plus. Puis, ça ne s’oublie pas nécessairement du jour au lendemain. Le temps peut arranger les choses, on verra», a commenté Sylvain Masson.
D’un autre côté, le vote de non-confiance des conseillers envers le maire, qui a été adopté en mars 2022, tient toujours.