SANTÉ. Des travailleurs de la santé ont manifesté devant le bureau du député caquiste Sébastien Schneeberger, dans le cadre du lancement de la négociation. Alors que le personnel du réseau est à bout de souffle, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) propose plusieurs solutions pour améliorer la situation.
Les manifestants dénoncent la gestion autoritaire du gouvernement Legault qui a eu des répercussions directes sur le personnel du réseau de la santé et des services sociaux, dont sur le moral. Pour la FSSS-CSN, le gouvernement nouvellement élu doit changer sa stratégie pour parvenir à régler la crise qui sévit dans le réseau. La pandémie et le manque de personnel continuent de faire mal à ses travailleuses et ses travailleurs et il est urgent d’implanter des solutions novatrices.
«Les enjeux de santé et de services sociaux ont été au cœur de la campagne électorale et le nouveau gouvernement doit prendre acte que la population s’attend à ce qu’il prenne soin du personnel du réseau.
C’est grâce à leurs efforts qu’on a réussi à faire face à la pandémie. Mais les travailleuses et les travailleurs ne pourront tenir éternellement si on ne les aide pas. Avec ce nouveau mandat qui commence, on espère que le gouvernement laissera derrière lui la gestion autoritaire et qu’il sera ouvert à entendre les solutions que le personnel met de l’avant», a lancé Réjean Leclerc, président de la FSSS-CSN.
Des revendications syndicales seront bientôt déposées
Les membres de la FSSS-CSN ont été consultés en assemblée générale dans les dernières semaines. Rassemblés en instance cette semaine, les délégués en sont maintenant à adopter les revendications qui seront dans le dépôt sectoriel. Ces revendications visant à améliorer les conditions de travail seront déposées au gouvernement à la fin du mois d’octobre 2022. Elles portent sur cinq grandes orientations rassembleuses : humaniser les soins et les services, valoriser le personnel et rehausser le sentiment d’appartenance, régler les iniquités et les problèmes de justice, prendre soin des des travailleurs et enfin, miser sur les services publics et la décentralisation.
«Le gouvernement doit prendre le bon bord, celui du personnel de la santé et des services sociaux. Pour ça, il aurait tout avantage à prendre en compte nos revendications pour améliorer les conditions de travail! C’est ça qu’il nous faut, autant pour attirer la relève que pour convaincre celles et ceux qui œuvrent dans le réseau d’y rester. Mieux prendre soin des travailleuses et des travailleurs du réseau est la clé pour humaniser les soins et les services. Faut se mettre en mode solution, c’est urgent», a insisté Josée Marcotte, vice-présidente de la FSSS-CSN.