ÉLECTIONS. «J’étais vraiment à ma place, j’étais vraiment une personne de peuple. J’aimais les échanges et j’arrivais à connecter facilement avec les gens», raconte la candidate conservatrice dans Drummond-Bois-Francs, Myriam Cournoyer.
Celle qui a obtenu la seconde place derrière le caquiste Sébastien Schneeberger est fière de la campagne qu’elle a menée. «François Picard m’a poussé à me présenter en voyant le travail que j’avais fait au fédéral. C’est à cause de sa confiance et de ce qu’il a vu en moi que je me suis rendue ici. Aujourd’hui, je réalise qu’il avait raison à 100%, malgré le résultat», mentionne Mme Cournoyer.
Selon elle, la plus belle réussite de sa campagne, ce sont les connexions qu’elle a réussi à tisser avec les gens. Une centaine d’entre eux se sont réunis au restaurant Le Canadien à Notre-Dame-du-Bon-Conseil à l’occasion de la soirée électorale. «Ce sont tous des gens avec qui j’ai connecté durant la campagne, il y a sept mois, je ne les connaissais pas du tout. Ce soir, à voir toutes les larmes aux yeux autour, j’ai créé des connexions importantes», indique la candidate déchue.
Pour Myriam Cournoyer, le député réélu dans Drummond-Bois-Francs ne possède pas ce lien avec son électorat. «Même si Schneeberger est réélu, il n’a pas la connexion que moi j’ai avec les citoyens», affirme-t-elle.
La candidate du Parti conservateur du Québec (PCQ) croit que la façon de faire de la politique devrait notamment changer au cours des prochains mois. «Présentement, ça va de l’Assemblée en descendant alors que ça devrait être du peuple en montant. Je crois vraiment qu’il devrait y avoir une inversion qui ne se passe pas en ce moment», soutient-elle.
En ce qui concerne l’aboutissement de son travail des derniers mois, Mme Cournoyer considère qu’il n’est pas tout à fait à la hauteur de ses attentes. «Les données que j’ai eues sur le terrain ne concordent pas. J’ai de la misère à y croire, j’ai rencontré tellement de partisans», confie-t-elle.
La candidate est toutefois confiante d’avoir laissé sa marque malgré tout. «Il y avait des votes Éric Duhaime, mais j’ai gagné un gros pourcentage de votes Myriam Cournoyer», déclare-t-elle.
L’avenir du parti
Myriam Cournoyer est d’avis que le PCQ devra changer sa position sur l’échiquier politique. «Le parti est encore très, très vivant. On a plein de gens extrêmement passionnés. On est un parti de centre droit, mais pour continuer, je crois qu’on devrait vraiment être un parti de droite pour vraiment amener du changement», fait-elle savoir.
Questionnée sur son propre avenir en politique, la candidate conservatrice dans Drummond-Bois-Francs est en réflexion. «J’aime aussi le fédéral, donc je verrai. Tout ce que je sais, c’est qu’on a vraiment besoin de changement du fédéral au provincial, il faut tout passer ça au Spic and span», conclut Myriam Cournoyer.