(Note de la rédaction : À moins de deux semaines du scrutin, L’Express propose à ses lecteurs des portraits de chacun des principaux candidats qui aspirent à un siège à l’Assemblée nationale pour représenter leur circonscription, soit Drummond-Bois-Francs ou Johnson. La présentation se fait par ordre alphabétique de circonscription puis de parti.)
ÉLECTIONS. D’aussi loin qu’elle se souvienne, Luce Daneau a toujours été fascinée par la politique… et animée par le désir d’aider les autres.
Née à Drummondville, la candidate du Parti conservateur du Québec dans la circonscription de Johnson a grandi dans une famille où la politique se retrouvait souvent au centre des conversations.
«Mon père a été commissaire d’école pendant plusieurs années et il a aidé des conseillers municipaux à être élus. Ma mère s’impliquait aussi. J’ai beaucoup entendu parler de politique à la maison. Au secondaire, je me suis impliquée à mon tour comme présidente d’école. Il faut croire que j’avais été appréciée, parce que j’avais été élue personnalité de l’année. C’était une première à l’école Jeanne-Mance» raconte Luce Daneau, qui a aussi étudié au Cégep de Drummondville ainsi qu’à l’UQTR.
Enseignante pendant plus de 25 ans, Luce Daneau œuvre aujourd’hui comme orthopédagogue dans le domaine privé. La femme de 58 ans s’est notamment impliquée au sein d’un comité de parents et d’un conseil d’établissement.
«J’ai toujours voltigé proche d’une politique à plus petite échelle. J’ai fait beaucoup de choses dans ma vie, mais c’était toujours dans l’optique d’aider les gens», explique celle qui réside aujourd’hui à Wickham.
Séduite par le discours de Françoise David, Luce Daneau s’est présentée comme candidate de Québec Solidaire en 2007 et en 2008. «C’est la justice sociale qui m’interpellait le plus, mais avec le temps, je me suis rendu compte que lorsqu’on favorise une minorité sans tenir compte de la majorité, on n’est plus dans la justice à mon avis. Il faut un certain équilibre. C’est ce que j’ai trouvé au Parti conservateur.»
En son chef Éric Duhaime, Luce Daneau voit un homme intègre et sincère. «Il ne voulait pas nécessairement aller en politique. Il y est allé par la force des choses, parce qu’aucun autre parti n’arrive à faire son rôle d’opposition. Le débat qu’on a entendu à la télévision récemment, c’est ce que j’aurais voulu entendre ces deux dernières années. C’est cette dynamique que notre parti amène.»
Sur la scène fédérale, Luce Daneau s’est également impliquée dans l’équipe du député néodémocrate François Choquette. «Je crois que le plus gros travail du député, c’est d’être proche des citoyens. Je me rappelle avoir dit à François de sortir dans les municipalités pour aller à la rencontre des gens. Je compte continuer ça. Je veux être présente, accessible et disponible pour les citoyens, lance la femme d’action. Je leur propose mon apport, ma passion, mon énergie et ma volonté. Je suis une personne d’écoute. J’aime trouver des solutions gagnantes pour tout le monde.»
Aujourd’hui, l’aspirante politicienne estime que le Parti conservateur est celui qui rejoint le mieux ses valeurs familiales. «Mes parents étaient conservateurs dans l’âme. Ils nous disaient toujours que l’argent était dur à gagner et qu’il ne fallait pas le garrocher par les fenêtres. Ils ont amené leurs trois enfants à être autonomes et responsables de leurs actes. J’ai élevé mes deux enfants de la même façon», explique la grand-mère de quatre petits-enfants.
«Au Parti conservateur, l’économie est un point fort. On ne veut pas gaspiller l’argent du monde. Par exemple, on veut enlever les subventions aux grandes multinationales qui sont capables de s’autofinancer elles-mêmes. On veut redistribuer cet argent.»
Pour cette campagne électorale, Luce Daneau et son équipe ont d’ailleurs choisi de ne pas dépenser dans la location d’un local. La candidate a plutôt opté pour un véhicule motorisé qu’elle possédait déjà.
«Avec l’ortho-mobile, j’allais près des écoles qui n’avaient pas de local. Aujourd’hui, ce local mobile me permet d’aller à la rencontre des citoyens. C’est nous qui nous déplaçons pour aller voir les gens dans leur patelin plutôt que l’inverse», conclut Luce Daneau avant de prendre le volant en direction du rassemblement conservateur à Québec.
Aux dernières élections provinciales, le 1er octobre 2018, le Parti conservateur du Québec, représenté par le candidat Jean-François Vignola dans Johnson, avait convaincu 1,60 % des électeurs de voter pour lui. Le parti avait terminé la soirée en sixième position, après le Parti vert du Québec.