JUSTICE. Raphaël Carignan espionnait des femmes la nuit, en les observant par la fenêtre de leur appartement. Il s’est fait coincer par un des conjoints qui l’a surpris et est parti à sa poursuite.
Raphaël Carignan a plaidé coupable mercredi au palais de justice de Drummondville à des accusations de voyeurisme et d’intrusion de nuit. Il reconnaît avoir rôdé autour des appartements de son quartier, près des Promenades de Drummondville, pour observer deux femmes dans leur intimité, en manquant ainsi de respect envers leur vie privée.
Selon le résumé des faits de l’avocat de la Couronne, Me Kevin Mailhot, la première plaignante s’est réveillée en pleine nuit le 16 juillet 2021 par son chien qui jappait. Elle a alors remarqué un homme qui faisait les cent pas dans la rue. Le lendemain, la fraîcheur de l’air climatisé l’a tirée du sommeil. À nouveau, elle a aperçu un homme qui rôdait dans la cour de son appartement.
Le 18 juillet 2021, cette femme et son conjoint sont arrivés tardivement à leur domicile. En voulant prendre une douche, ils ont vu les jambes d’un homme passer devant la fenêtre. Le conjoint s’est empressé de sortir et il est tombé face à face avec le même individu. Il a confronté le voyeur qui tentait de s’enfuir et l’a poursuivi jusque chez lui.
Quant à elle, l’autre plaignante qui s’était levée parce qu’elle avait soif s’est étonnée de voir un suspect qui la regardait. À une autre occasion, elle prenait son bain lorsqu’elle a vu une lumière, qui semblait provenir d’une lampe de poche, allumée pour l’observer.
À la suite des plaintes, des accusations ont été portées contre l’individu.
Il admet avoir besoin d’aide
Selon l’avocat de la défense, Me Alexandre Biron, Raphaël Carignan a fourni une déclaration incriminante, à l’effet qu’il commettait ces gestes dans le but d’espionner les dames, et il a dit avoir besoin d’un psychologue.
À la suite de son plaidoyer de culpabilité, il sera suivi par un agent de probation et devra collaborer pour la production d’un rapport présentenciel et sexologique qui orientera la peine qui lui sera imposée.
L’accusé, qui travaille en maçonnerie et briquetage, possède des antécédents criminels en matière de pornographie juvénile.
«Je suis préoccupée par votre comportement d’autant plus que vous avez des antécédents d’ordre sexuel», a affirmé la juge Marie-Josée Ménard.
Le jeune adulte s’est engagé à ne plus importuner les victimes et comparaîtra à nouveau au palais de justice de Drummondville le 14 décembre 2022.