ÉLECTIONS. Les enjeux de vétusté de l’hôpital Sainte-Croix à Drummondville poussent Emrick Couture-Picard et Jérémie Poirier, candidats du Parti québécois dans Drummond–Bois-Francs et Johnson respectivement, à promettre la construction d’un nouvel Hôpital, ont-ils déclaré dans un communiqué de presse.
«On a discuté de l’enjeu avec la mairesse et son chef de cabinet, puis analysé le dossier de fond en comble. C’est évident qu’il a un sérieux problème avec l’hôpital existant. Plus de 40 % de la superficie doit être augmentée pour répondre aux besoins actuels, 72 % de la superficie actuelle a été construite entre 1948 et 1965, la moitié des lits sont en occupation double, triple ou quadruple. Huit millions de dollars en
investissements sont nécessaires pour l’achat d’équipements techniques et cela ne répondra même pas aux besoins en termes d’espace», a expliqué M. Couture-Picard.
D’après M. Poirier, cette situation provoque un cercle vicieux qui amplifie des problèmes existants à l’échelle provinciale. «La population de la MRC de Drummond est en croissance constante avec une hausse de 6 % entre 2016 et 2022. La population est plus vieillissante qu’ailleurs; le nombre de personnes touchant des prestations du Régime de rentes du Québec ayant plus que doublé entre 2008 et 2016. On fait donc face à une augmentation importante de la demande en soins de santé, particulièrement pour les personnes aînées, alors que l’hôpital peine déjà à combler la demande actuelle. Ajoutons à cela que l’état de l’hôpital diminue l’attractivité de celui-ci pour attirer des travailleurs et travailleuses de la santé, particulièrement les jeunes médecins qui tendent à choisir des endroits avec de meilleures conditions de travail», a détaillé le candidat dans Johnson.
Le Parti québécois s’engage à rehausser et maintenir en état l’hôpital existant, qui a un important besoin d’investissement, tout en entamant le processus de construction d’un nouvel hôpital. La somme du projet est estimée à environ 800 millions de dollars et proviendra du plan d’infrastructure régionalisé annoncé plus tôt cette année par le parti.
«Entre-temps, il faut tout de même continuer de diminuer la demande de soins à la source, notamment en enclenchant un virage du système de santé vers la prévention et les soins à domiciles. Il sera d’ailleurs important de décentraliser au maximum possible la prestation de soins, en faisant confiance à nos infirmières, pharmaciens et autres professionnels de la santé, qui ont non seulement la compétence, mais surtout la volonté d’octroyer d’excellents services de santé, qui sont actuellement monopolisés par les médecins», a conclu M. Couture-Picard.