ÉDUCATION. Alors que plusieurs écoles à travers la province sont touchées par une pénurie de personnel scolaire, le Centre de services scolaire des Chênes (CSSDC) affirme que toutes les classes peuvent compter sur la présence d’un titulaire, en vue de la rentrée scolaire. En contrepartie, le centre de services scolaire éprouve des difficultés à regarnir la banque d’enseignants suppléants.
D’après le directeur des ressources humaines du CSSDC, Daniel Dumaine, la banque d’enseignants suppléants «n’est pas très volumineuse en termes de personnel» et elle «diminue avec le temps».
Selon ses observations, il est plus rare de trouver des suppléants dans certains champs d’enseignement comme en anglais langue seconde et en adaptation scolaire. «Par exemple, la formation pour devenir enseignant en adaptation et orthopédagogue est la même. On a beaucoup de personnes qui évoluent en orthopédagogie et on a besoin de plusieurs enseignants en adaptation scolaire. On a ajouté beaucoup de services en orthopédagogie dans les dernières années. C’est positif, cependant, ça fait moins de personnel disponible en adaptation scolaire», explique-t-il.
Pour répondre aux besoins du territoire, le CSSDC a mené un recrutement intensif lors des derniers mois, en se tournant entre autres vers les finissants du baccalauréat en éducation préscolaire et en enseignement primaire à l’Université du Québec à Trois-Rivières (campus Drummondville).
M. Dumaine soutient toutefois que la compétition est forte entre les centres de services scolaire. «Les gens qui sortent de l’université ont l’embarras du choix. Ils peuvent se permettre de trouver l’emploi qui leur convient le mieux avec la tâche qu’ils préfèrent.»
Mentionnons que le CSSDC a fait le choix de diminuer l’octroi de tâche réduite, en 2019. «La majorité des demandes de tâches réduites pour les titulaires du primaire et les enseignants au préscolaire sont refusées. Il y a évidemment des exceptions. C’était une position qu’on avait prise pour tenter de faire diminuer la pression de remplacement. »
Pour les enseignants, avoir une tâche réduite revient à travailler quatre jours par semaine, un choix qu’ils font au détriment de leur salaire, mais en faveur de leur bien-être.