SANTÉ. D’après le CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec, «tous les protocoles ont été appliqués d’une manière conforme» relativement à l’appel au 911 qui a été effectué par un couple de Drummondville, au cours de la fin de semaine dernière.
Ce couple, qui a vécu une nuit angoissante, a contacté les services d’urgence à deux reprises dans la nuit de samedi à dimanche. Après un premier appel effectué à 1 h 12 du matin, Nancy Dussault a recomposé le 911 à 1 h 45 puisqu’aucune ambulance ne s’était pointée à son domicile où son conjoint se tordait de douleur. Au cours d’un entretien avec L’Express, celle-ci a notamment déploré que la préposée du 911 ne soit pas restée au bout du fil pour l’accompagner et la guider en attendant les services préhospitaliers.
«Nous ne pouvons commenter la situation précise rapportée dans l’article. Cependant, puisque l’ensemble des appels au 911 sont enregistrés, nous avons pu valider que la qualité des services dans la nuit du 30 au 31 juillet 2022 était conforme», indique Kelly Forand, agente d’information au Service des communications du CIUSSS MCQ.
Celle-ci a rappelé que lorsqu’un appel est effectué au 911, le répartiteur médical d’urgence évalue au téléphone la condition de la personne et le degré d’urgence que celle-ci nécessite. Une échelle de triage permet de déterminer, de 0 à 9, à quel point des soins sont nécessaires dans l’immédiat. Lorsque la situation requiert des soins sur-le-champ, une ambulance est envoyée rapidement sur les lieux et le répartiteur médical d’urgence peut demeurer en ligne, si des consignes doivent être données ou si l’état de la personne peut dégénérer rapidement.
«Il ne s’agit pas d’une ligne d’écoute ou de soutien émotionnel, mais bien d’assistance pour soins immédiats», précise Mme Forand.
Le CIUSSS MCQ informe parallèlement que lorsque la situation n’est pas urgente, des délais sont possibles avant l’arrivée des ambulances.
«Un protocole est en place pour s’assurer de faire le suivi des cas qui ne requièrent pas des soins immédiats. Durant l’attente de l’ambulance, lorsqu’un risque de détérioration clinique est présent, la personne sera rappelée toutes les 30 minutes pour que sa condition soit réévaluée et, le cas échéant, pour revoir le degré de priorité de l’appel. Si la personne ne requiert pas de soins immédiats – et qu’elle est en mesure de se rendre au centre hospitalier de façon sécuritaire par ses propres moyens – c’est une option qui devrait être privilégiée», a tenu à préciser l’agente de communication.
Dans les situations de fort achalandage, des ressources peuvent être ajoutées. Entre autres, des ambulances d’autres territoires peuvent être contactées lorsque les équipes en place ne suffisent pas aux demandes.
Mercredi, Francis Brisebois, le coordonnateur aux communications chez Dessercom, cette entreprise qui gère le déploiement ambulancier à Drummondville, a relevé que la couverture de nuit est problématique localement. Il indiquait :«On aimerait minimalement qu’il y ait une ambulance de plus sur 24 heures. On remarque par ailleurs à travers le Québec une hausse des signalements, notamment à cause de la pandémie et du vieillissement de la population. Le dossier a été déposé au CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec. Reste la décision du ministère.»
À ce propos, du côté du CIUSSS MCQ, on informe qu’une troisième ambulance de nuit a été ajoutée, mais pour l’ensemble du territoire de Drummond et de Pierreville, et ce, depuis quelques jours à peine, soit le 31 juillet dernier.