CYCLISME. À l’approche de ses 78 ans, Roger Labonté a toujours soif de compétition. C’est pour cette raison qu’il prendra part au championnat mondial de cyclisme sur route Gran Fondo en septembre prochain à Trente, en Italie.
Roger Labonté entreprend tout ce qu’il fait en voulant être le meilleur possible. Même s’il a commencé à faire du vélo de façon sérieuse qu’à l’âge de 60 ans, il participera à ses deuxièmes championnats mondiaux en quatre ans.
«La motivation m’est venue d’André Lamarche. Après une sortie avec le club cycliste, il m’a dit que j’étais assez fort pour participer à des compétitions. On était encore loin du championnat du monde. Mais ç’a commencé comme ça. J’ai essayé et j’ai eu beaucoup de plaisir. Je suis un compétiteur; il n’y a pas de demi-mesures lorsque je fais quelque chose», a raconté Roger Labonté.
Il faut savoir que le Drummondvillois s’est joint au club cycliste Drummond (CCD) il y a plus de 15 ans. Il a fait la transition de la course à pied au vélo, car le jogging devenait difficile à supporter pour son corps. De fil en aiguille, il a pris part à sa première compétition. À l’âge de 65 ans.
Lors de sa première participation, en 2018, à Varèse (Italie), le cycliste s’y est rendu en compagnie d’André Lamarche. Il s’est retrouvé avec les coureurs de 70 ans et plus du medio fondo. Il avait finalement pris le 34e rang sur 49 participants, à 31 minutes et 40 secondes du vainqueur.
«J’étais très content d’avoir terminé la course. Pour moi, c’était comme si j’avais gagné la médaille d’or. C’est peut-être une compétition amateur, mais il y a toujours des cyclistes haut de gamme», a commenté M. Labonté.
Le 18 septembre prochain, Roger Labonté prendra, de nouveau, le départ du medio fondo. Il a obtenu son laissez-passer pour le championnat baptisé Vélo.Victo.Fest, le 3 juillet dernier. À cette occasion, le septuagénaire a parcouru les 103 kilomètres du parcours en 3 heures, 36 minutes et 42 secondes. Il a ainsi terminé au premier rang chez les hommes de 75 ans et plus et assuré sa place au championnat mondial.
«Ce n’était pas la première fois que je participais à la course de Victoriaville. Naturellement, je n’y allais pas pour perdre. C’était un bon parcours, il y avait plus de 1 200 mètres de dénivelé. C’est dur comme circuit, ce n’était pas évident», a concédé le cycliste.
Bourreau de travail
Dans sa nature compétitive, Roger Labonté veut bien sûr terminer le circuit sans accident, mais il vise surtout à se classer parmi les 10 premiers de sa catégorie, soit celle des 75 ans et plus. «J’aimerais réussir à faire mieux. Il faut savoir qu’il y a beaucoup d’accidents. Lorsque j’y avais participé en 2018, plusieurs n’ont pas pu terminer leur course et sont partis en ambulance. Je veux et je serai prêt à bien figurer au classement», a-t-il indiqué d’un ton assuré.
D’ici à son départ pour l’Italie, le Drummondvillois ne participera qu’à une seule autre course. Il prendra part au Défi vélo Cogeco dans le cadre des Défis du parc à Shawinigan le 10 septembre, soit quelques jours avant son envol vers l’Italie.
«Je m’entraîne tellement que je manque de temps pour participer à des courses. Il faut aussi faire attention aux blessures en compétition; on roule en peloton serré», a-t-il signalé.
D’ailleurs, M. Labonté est un bourreau de travail lorsque vient le temps de s’entraîner. Il enfourche son vélo au rythme de six ou sept jours chaque semaine. Et ses sorties s’étirent habituellement entre 75 et 100 kilomètres. En une année, il peut rouler jusqu’à 13 000 kilomètres.
«Avec le CCD, notre vitesse est assez rapide. Je pédale souvent avec des gens qui sont dans la quarantaine ou la cinquantaine. À partir de 60 ans, il y en a moins. Ils me forcent à me dépasser d’une certaine manière. Des personnes de mon âge, il n’y en a pas dans le club. Même lorsque je suis seul, je garde un bon rythme. Je m’entraîne sérieusement ou je ne m’entraîne pas», dit-il.
Soulignons que Roger Labonté a pris le départ de la Classique Jules Béland, le 23 juillet dernier. Il a terminé au cinquième rang dans la catégorie des maîtres 4.