CYCLISME. Du championnat canadien de cyclisme sur route jusqu’à l’épreuve de triathlon aux Jeux du Canada, Sarah Hamel aura rivalisé avec les meilleurs athlètes au pays dans ces deux disciplines cet été.
Pratiquant le triathlon depuis une dizaine d’années, la jeune sportive de 19 ans s’est jointe à une équipe de cyclisme sur route cette saison. Rapidement, ses performances aux épreuves du contre-la-montre de Granby et du Grand Prix cycliste de Charlevoix lui ont permis d’être sélectionnée au sein de l’équipe du Québec des moins de 23 ans en vue du dernier championnat canadien de cette discipline.
Disputée à Edmonton, du 23 au 27 juin, la compétition reine de Cyclisme Canada a réuni plus de 400 athlètes provenant de partout au pays. Au contre-la-montre, Sarah Hamel a terminé en 21e position dans sa catégorie avec un chrono de 50 minutes 18,8 secondes. «C’est un résultat un peu décevant, puisque je visais plutôt un top dix. C’est la première course qu’on a fait en arrivant, alors je crois que j’étais fatiguée du voyagement», a expliqué la polyvalente athlète originaire de Saint-Germain-de-Grantham.
Lors de la course sur route (une épreuve de 116,8 km), Sarah Hamel a fini en 18e place chez les moins de 23 ans, à seulement 26 secondes de la gagnante. «Ce fut tout un exploit, considérant qu’il s’agissait de ma quatrième course sur route à vie et qu’il y avait un très gros calibre», a fait valoir la membre de l’équipe Vertige, qui regroupe des cyclistes de partout au Québec.
Au critérium (60 minutes + 5 tours sur un circuit d’un kilomètre), la chute d’une concurrente a contraint Sarah Hamel à l’abandon.
«C’est dommage, mais ce sont des choses qui arrivent. C’est une épreuve très rapide, mais également très technique puisqu’il y a quatre virages à chaque kilomètre», a souligné Sarah Hamel.
«Je ne peux pas être déçue de ma performance, car j’ai beaucoup appris pendant cette semaine. Le calibre était vraiment fort. J’allais là pour apprendre et tester mon niveau face à certaines coureuses internationales. Je voulais voir où j’en suis rendue en vélo. J’ai déjà hâte à l’année prochaine», a affirmé celle qui aspire éventuellement à percer l’équipe canadienne de cyclisme sur route.
En Alberta, Sarah Hamel a eu l’occasion de côtoyer Karol-Ann Canuel. Celle qui a participé aux Jeux olympiques de Rio et de Tokyo fait partie du personnel d’entraîneurs de l’équipe du Québec.
«Karol-Ann a été ma mentore durant cette semaine. Elle représente un très beau modèle pour moi. J’aimerais suivre ses traces», a exprimé Sarah Hamel, en prenant également soin de remercier les membres du personnel de l’équipe du Québec pour leur support durant ce championnat national.
Un choix à venir
Victime d’une sérieuse blessure lors d’une chute durant une course de vélo en juin 2021, Sarah Hamel a été tenue à l’écart de la compétition pendant plusieurs mois. En plus de se casser une clavicule et de se fêler quelques côtes, elle a subi une commotion cérébrale.
«J’ai obtenu l’approbation de mon médecin pour recommencer la compétition en décembre. Cet arrêt forcé m’a permis de me rendre compte à quel point j’aimais la compétition. Le triathlon et vélo sont une passion pour moi», a-t-elle raconté.
«Présentement, je teste mes capacités. J’essaie simplement de voir ce que je vaux. Jusqu’à présent, mon début de saison se déroule vraiment bien», a ajouté Sarah Hamel.
Après avoir participé un camp d’entraînement de trois semaines en Floride avec l’équipe du Québec de triathlon, Sarah Hamel s’est dirigée vers la France afin de prendre part au duathlon de Valence. Lors de cette compétition réunissant plus de 80 athlètes, elle a terminé en première position avec une avance de plus de trois minutes sur sa plus proche poursuivante.
Toujours en triathlon, Sarah Hamel s’est qualifiée pour les prochains Jeux du Canada en obtenant une troisième place lors de la série Grand Prix disputée à Joliette. La membre du club Triomax de Drummondville participera au championnat canadien de cette discipline.
«Le triathlon, c’est trois sports en un, alors, je n’ai jamais le temps de m’ennuyer, a formulé Sarah Hamel. Je trouve ça le fun de toujours changer d’une discipline à l’autre. Quand tu es tannée d’un sport, tu peux te remonter le moral avec un autre sport.»
«J’adore m’entraîner, dépenser mon énergie et donner mon 100 %, a-t-elle poursuivi. Je veux toujours aller au bout de mes limites. Je veux garder cette mentalité même en vieillissant.»
Même si cette double passion pour le triathlon et le cyclisme sur route la nourrit continuellement, Sarah Hamel estime qu’elle devra, un jour ou l’autre, faire un choix entre l’une de ces disciplines.
«Je suis en train de me rendre compte que c’est difficilement faisable de continuer à faire les deux. Pour atteindre un autre niveau, je vais devoir prendre une décision. L’année prochaine, un choix va devoir s’imposer, mais une chose est sûre, je vais continuer dans l’un de ces sports», a conclu l’étudiante au Cégep de Drummondville.