SANTÉ. Même si le gouvernement du Québec a donné son aval aux travaux d’agrandissement et de réaménagement de l’Hôtel-Dieu d’Arthabaska, à Victoriaville, le CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec estime que le projet d’un nouvel hôpital demeure nécessaire à Drummondville.
Questionnée à savoir si l’annonce de ce matin pourrait compromettre la réalisation du projet du nouveau centre hospitalier à Drummondville, la présidente-directrice générale adjointe responsable du Centre-du-Québec au CIUSSS MCQ, Nathalie Boisvert, soutient : «Non, au contraire, je ne crois pas [que ça vienne compromettre le projet]. Je pense qu’il était important pour nous qu’on ait les annonces pour l’Hôtel-Dieu d’Arthabaska. Et nous allons poursuivre les démarches pour le volet de l’hôpital de Drummondville. La population peut être rassurée.»
Un nouveau centre hospitalier est nécessaire, car les installations actuelles de l’hôpital Sainte-Croix, rappelons-le, sont vieillissantes, exigües et ne répondent plus aux exigences des milieux de soins modernes. D’ici 2035, une quarantaine de lits seront manquants, d’après des études démographiques.
En entrevue avec L’Express le 27 mai dernier, le premier ministre du Québec, François Legault, a affirmé être ouvert à une construction neuve.
«C’est un dossier qu’on regarde de très proche. Il y a des services de base et des services qui vont être de plus en plus spécialisés, donc on évalue ce qui doit être donné ici à Drummondville. Il faut regarder aussi l’évolution de la population, tenir compte de l’Hôtel-Dieu d’Arthabaska à Victoriaville et de ce qui se fait à Trois-Rivières. Mais, il reste que ce qu’on souhaite, c’est que le plus de services possible soient donnés localement. Ça veut dire qu’effectivement, on va regarder très positivement ce projet», avait-il indiqué.
Le coût d’un nouvel hôpital est estimé actuellement à 800 M$. Rappelons qu’un projet d’une telle envergure peut prendre entre 15 et 20 ans avant de lever de terre.