ÉDUCATION. Le port du legging sera autorisé à l’école secondaire Jean-Raimbault à compter de la prochaine année scolaire, grâce aux démarches menées par le conseil étudiant.
En janvier dernier, les élèves du conseil étudiant se sont rassemblés pour remettre en question plusieurs points du code vestimentaire, dont celui du port du legging. D’après le règlement, il est autorisé aux jeunes filles de porter le legging pourvu que le fessier soit caché par un autre vêtement.
Il y a une exception à la règle. Les élèves peuvent porter un tel vêtement lorsqu’ils assistent à des cours dans les programmes particuliers du GARAF, de danse et d’éducation physique. De retour dans les classes, les jeunes filles doivent se changer.
Les adolescents ont rédigé une lettre à la direction de l’école, en revendiquant entre autres l’acceptation du legging. «C’était important pour nous de combattre l’hypersexualisation envers les femmes qui portent un vêtement serré. Le legging est un vêtement qui a beaucoup évolué. Il a été conçu pour faire du sport, mais de plus en plus de filles le portent pour des activités de tous les jours. C’est un vêtement confortable», explique Éléonie Joyal, une élève de troisième secondaire qui s’implique dans le conseil étudiant.
Cette dernière précise que le port du legging est autorisé dans d’autres établissements scolaires du territoire, comme les écoles secondaires La Poudrière et Marie-Rivier.
La direction a été réceptive à la demande des étudiants. «On est vraiment chanceux d’avoir une direction qui est très ouverte. Quand on va les voir, ils prennent le temps de nous écouter. Ils trouvaient que c’était un beau combat à mener. Ils ont fait les démarches nécessaires pour transmettre notre demande au conseil d’établissement.»
Il y a quelques mois, le conseil étudiant a eu le bonheur d’apprendre qu’ils ont eu gain de cause. Le port du legging sera autorisé à compter de l’automne prochain.
Par cette victoire, Éléonie Joyal souhaite partager un message d’espoir à l’ensemble de la population. «Même si on est des adolescents, notre voix peut avoir un impact. On peut changer les choses. On a le droit à notre opinion, autant que les adultes. C’est important de s’exprimer. C’est important de se battre pour une cause qu’on croit être juste. Nous désirons montrer aux autres conseils étudiants du Québec qu’ils ont le pouvoir de changer les choses», affirme-t-elle, avec conviction.
Mentionnons que les élèves de l’école Jean-Raimbault portent un demi-uniforme. Les adolescents doivent revêtir un polo. Le conseil étudiant a aussi demandé à la direction de diversifier les uniformes. Les élèves ont été entendus. L’an prochain, ils participeront à l’élaboration de nouveaux modèles avec la compagnie Flip Design.