FERME. Les Jardins et Fermes d’à côté, situés sur le chemin Tourville à Drummondville, ont l’intention d’offrir un programme de formation en culture maraîchère dès l’automne. Selon les propriétaires, il s’agit de transmettre des connaissances qui ont été quelque peu oubliées.
«Le jardinage est un savoir qui se perd. Il y avait souvent quelqu’un dans la famille qui s’occupait du jardin. Maintenant, ce n’est plus quelque chose qui se transmet autant alors les gens se tournent vers d’autres ressources pour les acquérir», a expliqué Jessy Faucher-Therrien, copropriétaire des Jardins et Fermes d’à côté.
L’idée est venue à la suite d’un partenariat que la ferme a créé avec Gabriel Gouin et son entreprise Le Nomade 2.0. Celui-ci emprunte les terres de la ferme pour y donner des cours d’autonomie en situation d’urgence et à la maison. En échange, des travaux sont faits dans les champs par les étudiants, qui apprennent, en même temps, les rudiments de la culture maraîchère.
«Ce sera une formation qui se donnera en ligne et en formule présentielle. Ça s’adressera à monsieur et madame Tout-le-monde qui veulent faire un petit jardin chez eux ou encore pour ceux qui veulent démarrer une culture plus professionnelle. C’était déjà dans nos plans, mais le partenariat avec les cours de Gabriel a rendu le tout complémentaire», a ajouté Mme Faucher-Therrien
Cette formation couvrira l’ensemble du processus de la culture de fruits et légumes. «Ça ira du démarrage des semis, à la plantation au champ et à la récolte. On veut aussi toucher à des domaines qu’on n’aborde pas à l’école ou dans d’autres cours, comme les vêtements, les outils de travail et l’hygiène de vie. Il y en a qui veulent se lancer dans la culture, mais ils pensent que ce sera comme un emploi de 8 h à 17 h alors que c’est un monde différent», a indiqué Pierre-Olivier Huot, copropriétaire des Jardins et Fermes d’à côté.
Trucs du métier
Les deux agriculteurs souhaitent aborder l’aspect de la performance de production. Ils y donnent leurs astuces apprises avec l’expérience pour permettre à d’autres de mieux lancer leur production de fruits et légumes.
«Notre objectif est que les gens aient le moins possible besoin de désherber leur jardin. Le système d’irrigation à petite échelle peut aussi faire partie de la formation. On donne les trucs et les outils qu’on a découverts lorsqu’on a commencé. Le but est de rendre l’entretien d’un jardin facile et que ça ne soit pas un casse-tête», a signalé Jessy Faucher-Therrien.
La formation permet aussi aux étudiants de prendre conscience de tous les efforts qui sont mis derrière la production des aliments qui se retrouvent dans les supermarchés en travaillant eux-mêmes dans le champ.
«On veut ramener les gens vers la ferme. L’objectif est qu’ils viennent à la ferme et voient ce que c’est. C’est un enseignement pratique; on veut leur en faire faire une grande quantité pour qu’ils deviennent bons rapidement», a proposé Mme Faucher-Therrien.
