ACHAT LOCAL. Le marché agroalimentaire Aux goûts de chez-nous est officiellement en activité à Saint-Majorique.
Chaque vendredi, du mois de juin jusqu’à la fin novembre, les citoyens de la MRC Drummond auront l’occasion de rencontrer une quinzaine de marchands et d’artisans à la salle municipale de Saint-Majorique de 16h à 19h30.
Pour la mairesse de la municipalité, Line Fréchette, le marché est un projet porteur pour la communauté puisqu’il permet de lui offrir une plus grande variété alimentaire, une meilleure proximité avec les producteurs des environs, en plus de promouvoir les saines habitudes de vie. «On avait le désir de favoriser et de rehausser le lien d’appartenance, de devenir une communauté tissée serrée», indique-t-elle.
Mme Fréchette a même affirmé lors de la conférence de presse pour l’inauguration du marché qu’elle devrait croiser régulièrement ses citoyens au cours de l’été. «Moi, quand je vais finir de travailler le vendredi, je vais venir ici!», a-t-elle lancé.
À l’occasion de la première soirée de la saison estivale le 3 juin, l’artiste-conteur, Marc-André Fortin, sera présent à 17h afin de raconter un conte adapté à la vie de Saint-Majorique. Le spectacle est offert par la MRC de Drummond et le gouvernement du Québec.
Un travail collaboratif
C’est la Majoriquoise et propriétaire de l’entreprise Boucher de la nature, Manon Boucher, qui a entamé les premières démarches auprès de la municipalité afin d’obtenir un lieu de vente pour les produits agroalimentaires des producteurs de la région. En collaboration avec la municipalité, elle s’est occupée du recrutement des marchands.
La municipalité de Saint-Majorique compte aussi sur l’aide de plusieurs partenaires pour offrir l’événement tout l’été, dont la MRC de Drummond, le Centre d’aide aux entreprises Drummond (CAE Drummond), le député fédéral Martin Champoux et les entreprises Valero, Flex électrique, Conceptair, Réfrigération SP, Construction Bertrand Dionne, Rénovadrain ainsi qu’Excavation McBM.
Selon le directeur général des pipelines et terminaux au Canada de l’entreprise de raffinage pétrolier Valero, Jean-Sebastien Borduas, il était important pour l’entreprise de collaborer au marché. «On a une empreinte industrielle ici dans la municipalité, donc c’est important pour nous de nous impliquer. On est reconnaissant de notre présence ici, on veut se faire connaitre et de réinvestir dans la communauté», explique-t-il.
La conseillère aux affaires publiques et gouvernementales de l’entreprise, Anne-Marie Hallé, indique que Valero a contribué à la hauteur de 15 000$ dans le projet étant donné qu’un des créneaux d’implication communautaire de l’entreprise est la sécurité alimentaire et que le marché permet, notamment, l’approvisionnement local.
Pour M. Borduas comme pour sa collègue, le marché est un coup de cœur. «J’avais peur de ne pas avoir assez d’argent comptant, j’étais content quand j’ai vu qu’il prenait les cartes!», soutient-il en riant.
Selon le député fédéral de Drummond, Martin Champoux, la création d’un marché hebdomadaire comporte plusieurs bénéfices. «Un marché, ce que ça a comme effet, c’est que ça développe, même inconsciemment des habitudes d’achat local et ces habitudes-là , quand elles se propagent, c’est toute la communauté qui en ressort gagnante», indique-t-il.
Pour le bloquiste, le marché est également idéal pour que la population recommunique entre elle alors que la pandémie s’atténue. Il permet aussi aux citoyens de tisser des liens avec les producteurs.
Questionné à propos de la collaboration de nombreuses entreprises dans le projet, M. Champoux a tenu à souligner l’impact positif d’une telle situation. «C’est un signe de santé socio-économique de voir que les entreprises qui s’installent dans les régions du Québec contribuent à la vitalité de la région en s’impliquant dans toutes sortes d’événements qui ne sont pas nécessairement reliés à leur secteur d’activité. Moi, j’encourage ça, au maximum», soutient-il.