Le Carrefour d’entraide Drummond déménage

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Par Lise Tremblay
Le Carrefour d’entraide Drummond déménage
Le Carrefour d’entraide Drummond a déménagé ses locaux tout près de l’hôtel de ville de Drummondville. Sur cette photo, on aperçoit Richard-Alain Senneville, président, Nancy Vézina, directrice générale, ainsi que Stéphanie Lacoste, mairesse de Drummondville. (Photo : Lise Tremblay)

COMMUNAUTÉ. Le Carrefour d’entraide Drummond, un organisme qui vient en aide aux personnes à faible revenu, a inauguré mardi ses nouveaux locaux de la rue Lindsay, à un moment où les préoccupations liées à l’inflation sont nombreuses.

Offrant des services de première ligne depuis 1976, le Carrefour d’entraide Drummond a dû déménager en raison de la vente de l’édifice La Marguerite.

«Un déménagement, pour un organisme, ce n’est pas facile. Il a fallu trouver le local idéal, convivial, et suffisamment spacieux pour pouvoir accueillir nos cuisines collectives», a souligné Richard-Alain Senneville, président de l’organisme.

Situé au deuxième étage du 402 de la rue Lindsay, l’organisme dispose maintenant de locaux aérés pour ses sept employés.

Ceux-ci offrent notamment des services de planification et de réorganisation financière aux gens à faible revenu puis constituent un centre de dépannage de biens de première nécessité. Au cours des dernières semaines, la petite équipe a cependant constaté une augmentation des demandes d’aide, accentuées par l’inflation.

«On remarque qu’il y a plus de préoccupations liées au coût de l’épicerie, de l’essence et des logements. Il y a beaucoup d’incompréhension à cet égard. Aussi, on a beaucoup de cas de gens endettés. L’accès au crédit est devenu très rapide et facile. On voit à l’occasion des gens aux prises avec des prêts personnels contractés sur Internet en deux clics puis plusieurs congés de maladie liés à un problème de santé mentale. Bref, on fait face à des cas de désorganisation plus générale. Problème de jeu en ligne, deuil, santé mentale; les cas sont variés et plus complexes qu’avant», a exprimé Rachel Nadeau, intervenante en consultation budgétaire au sein de l’organisme. Cette dernière a par ailleurs constaté que la clientèle, qui était parvenue à retrouver une certaine stabilité financière, renoue avec l’incertitude budgétaire, en raison de l’augmentation rapide des produits de base et du peu de manœuvre dont elle dispose.

De façon régulière, le Carrefour d’entraide Drummond se voit contraint de référer des gens au CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec – ou à d’autres organismes – pour qu’ils obtiennent des services en parallèle, notamment en raison des délais.

«On a maintenant une liste d’attente d’environ un mois. Malheureusement», a souligné Nancy Vézina, directrice générale de l’organisme. Cette dernière aimerait éventuellement obtenir une aide gouvernementale pour être en mesure d’embaucher un nouvel intervenant.

Bon an mal an, l’organisme prend en charge plus de 650 personnes par année.

Quant aux cuisines collectives, elles connaissent aussi un vent de popularité auprès de la population. «Nous avons la chance d’avoir encore beaucoup de dons de denrées, ce qui nous aide beaucoup. De nombreuses personnes s’y inscrivent, notamment des nouveaux arrivants», a conclu Mme Vézina.

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