ÉDUCATION. La Municipalité de Lefebvre a récemment soumis au ministère de l’Éducation son projet de nouvelle école. Un dossier qu’elle souhaite régler bientôt après plus de trois ans de rebondissements.
«Le député André Lamontagne a mis beaucoup d’efforts dans ce dossier depuis plusieurs mois, notamment en démontrant la nécessité d’avoir une nouvelle école. Aux dernières nouvelles, il était confiant qu’on obtienne une réponse favorable du ministère et que ça se règle cette année, mais je suis conscient qu’il y a d’autres projets sur le territoire aussi en attente d’autorisation. Ça va dépendre dans quel ordre des priorité on se situe», fait savoir François Parenteau, maire de Lefebvre.
Les élus ont convenu que la meilleure solution était de construire une nouvelle école, notamment à la suite d’analyses révélant la présence de contaminants.
«On était sur le point de céder le bâtiment au Centre de services scolaire des Chênes en 2020 lorsque nous avons appris que le sol autour de l’école était contaminé, près des réservoirs de diesel. Nous avions tout de suite agi en investissant une somme de 67 000 $ pour la décontamination, mais peu de temps après, on a su que le sol en dessous de l’école était aussi contaminé. Ça nous a donc empêchés de poursuivre les démarches auprès du Centre de services scolaire. Décontaminer à cet endroit engendrerait des coûts astronomiques et impliquerait qu’on doive toucher à la structure. Bref, c’est impossible de procéder à ces travaux selon les normes en vigueur, notamment en raison de l’âge du bâtiment qui a été construit en 1954», rappelle-t-il, en précisant que les contaminants sous le bâtiment ne constituent pas un danger pour la santé.
De surcroît, selon les nouvelles exigences du ministère, l’école n’est pas assez grande.
«Tant qu’à mettre de l’argent sur une école qui est trop petite et pas aux normes, il est plus logique d’en construire une nouvelle. Les intervenants, comme l’orthopédagogue, n’ont pas de locaux. Ils doivent faire leurs interventions dans les bureaux de l’hôtel de ville», fait-il valoir.
Entre 60 et 65 élèves fréquentent l’école Sainte-Jeanne d’Arc qui est actuellement à sa pleine capacité. Un nouvel établissement permettra d’en accueillir un peu plus.
L’école Sainte-Jeanne d’Arc est connue sous le vocable «école du ministre» depuis 1995. Lefebvre est d’ailleurs une des seules, sinon l’unique municipalité au Québec à être propriétaire de son établissement scolaire. L’entretien ainsi que les frais de chauffage et d’électricité représentent des dépenses de plusieurs dizaines de milliers de dollars annuellement, des sous que la Municipalité pourrait réinvestir ailleurs. Si elle obtient le feu vert du ministère, elle pourra procéder à la vente du terrain au Centre de services scolaire des Chênes, lequel deviendra automatiquement propriétaire de la toute nouvelle école.