CULTURE. Le travail des photographes de presse du Centre-du-Québec et de la Montérégie est mis en lumière dans l’exposition En un regard, présentée au Musée de la photographie de Drummondville.
Le projet est mené par la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ), section Montérégie. «On organise depuis plusieurs années des activités pour la Semaine de la presse et des médias. On avait envie de s’impliquer davantage en réalisant un projet à l’échelle de la région. En même temps, il y a eu des appels de subvention par Patrimoine Canada. C’était un peu fou de laisser passer l’occasion», raconte Marie-Ève Martel, journaliste à La Voix de l’Est, idéatrice de l’exposition et vice-présidente de la FPJQ.
L’exposition met en lumière l’importance de la photographie dans les médias de la presse écrite et électronique. «C’est un style de journalisme qu’on oublie. On pense souvent aux journalistes qui racontent des histoires avec des mots, mais raconter des histoires avec des images, c’est super puissant aussi. Ce sont des travailleurs qui ne sont peut-être pas reconnus à leur juste valeur par le grand public. On voulait leur montrer notre reconnaissance», ajoute-t-elle.
Plusieurs photojournalistes de la région ont participé au projet comme Ghyslain Bergeron et Éric Beaupré (Drummondville), Julie Catudal et Nicolas Racine (Granby), Robert Côté, Denis Germain, Jean Laramée et Erick Rivest (Rive-Sud), François Larivière (Saint-Hyacinthe), Laurianne Gervais Courchesne, Julien Saguez et Jessyca Viens-Gaboriau (Saint-Jean-sur-Richelieu) et Pascal Gagnon (Sorel).
Des moments marquants en image
Ghyslain Bergeron de L’Express de Drummondville était présent lors du vernissage de l’exposition, samedi dernier. Il était ravi de partager avec le public une parcelle de son travail. «Je suis photographe de presse depuis 1998. J’aime montrer aux gens ce que je fais et expliquer l’histoire derrière la photo. J’ai choisi des photos qui illustrent des moments marquants de ma carrière, comme un accident mortel qui a impliqué quatre jeunes ou une photo de hockey avec un but décisif.»
Denis Germain, photographe pigiste qui travaille pour plusieurs médias de la Montérégie, mentionne que la tâche n’a pas été facile de faire un choix parmi ses archives. «Avant la pandémie, lors d’une année normale, je pouvais prendre entre 200 000 et 300 000 photos par année», précise-t-il, en riant.
Ce dernier a remporté le prix Antoine-Desilets de la FPJQ, pour la catégorie Nouvelles en 2016, pour la photo de presse Vol d’un Hummer, prise sur le vif lors d’une arrestation. Un panneau est consacré à cette photo dans l’exposition.
Mentionnons que la crise sanitaire a retardé l’inauguration de l’exposition. La FPJQ Montérégie travaille sur ce projet depuis 2019. En un regard figure à la programmation du Musée de la photographie jusqu’au 5 juin.
La Semaine de la presse et des médias, qui se termine le 8 mai, est l’occasion pour le public de comprendre le travail des journalistes, tout en découvrant quel est le rôle des médias dans la société.
À l’ère des fausses nouvelles, il est bon de rappeler que les journalistes s’engagent à dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité et que le seul intérêt qu’ils défendent est celui du public. Ainsi, la FPJQ souhaite rétablir le lien de confiance entre les citoyens et les journalistes par le biais d’une foule d’activités organisées pour les jeunes et les moins jeunes.