MUNICIPAL. Le conseil municipal renonce à l’installation d’un surpresseur dans le quartier de la Marconi. Il ira plutôt de l’avant avec un nouveau programme de subvention qui défrayera jusqu’à la moitié des frais associés à l’achat et l’installation d’un surpresseur privé par les résidents.
Les élus municipaux ont donné le feu vert à un avis de motion et au dépôt d’un projet de règlement visant à créer un programme de subvention relatif à l’installation de surpresseur d’eau domestique pour les Drummondvillois qui veulent remédier à la basse pression.
Pour la mairesse de Drummondville, il s’agit d’une solution «équitable» pour l’ensemble des citoyens. «Ce qui est proposé, ce sont des surpresseurs individuels. C’est un programme de subvention qui sera offert à l’échelle de la ville parce qu’il y a d’autres secteurs qui ont le même niveau de prestation quant à la pression d’eau. C’est équitable parce que tout le monde va pouvoir en bénéficier», a indiqué Stéphanie Lacoste.
Depuis quelques années, des résidents du quartier de la Marconi demandent à la Ville d’aménager un surpresseur, à ses frais. Pour les membres du regroupement citoyen dénonçant la basse pression d’eau dans ce secteur, la solution ciblée maison par maison est jugée insuffisante et inéquitable.
«Je pense que tous les Drummondvillois doivent recevoir le même service. Notre basse pression d’eau n’est pas au même niveau que l’ensemble des Drummondvillois. On paie des taxes qui devraient nous assurer le même niveau de service que tous les citoyens. C’est pour cette raison que je trouve que ce n’est pas très équitable», a mentionné Geneviève Béliveau, résidente du quartier de la Marconi, lors de la période de questions de la séance publique mardi.
«Il y a d’autres secteurs qui ont le même niveau de pression d’eau, qui est dans les normes, a réitéré la mairesse. Je comprends que ce n’est pas la solution que vous voulez; c’est la solution du conseil.»
Actuellement, la pression moyenne oscille autour de 45 psi dans le quartier de la Marconi, soit la limite inférieure des bonnes pratiques. La Ville soutient que ce niveau de pression est «acceptable».
Accès à l’information
Toujours lors de la période de questions de la séance publique mardi, un des porte-parole du regroupement citoyen a reproché la difficulté d’accès à l’information dans le dossier de la pression d’eau dans le quartier de la Marconi.
Après avoir été informé par la poste de la décision de la Ville d’opter pour un programme de subvention relatif à l’installation de surpresseur d’eau domestique, Jean-Pierre Picard dit s’être tourné vers la conseillère municipale du secteur, Sarah Saint-Cyr Lanoie, pour obtenir des réponses à ses questions. Il voulait notamment savoir la date à laquelle la décision de ne pas installer un surpresseur spécifique au quartier a été prise ainsi que son contexte.
«Mme Saint-Cyr Lanoie a dit qu’elle ne pouvait pas nous répondre. Est-ce que le code d’éthique l’a vraiment empêchée de répondre à mes questions? Le code d’éthique nous apparaît comme un moyen de ne pas être informé des discussions entourant notre dossier tant et aussi longtemps qu’il n’est pas décidé par les élus. Ceci nous prive d’intervenir à des moments stratégiques des discussions pour faire valoir nos arguments au bon moment. Est-ce le code d’éthique le problème, son application ou son interprétation? Je ne sais pas», a indiqué M. Picard, s’adressant aux élus municipaux.
La mairesse de Drummondville soutient que le conseil municipal demeure disponible pour les citoyens, mais qu’une demande d’accès à l’information s’avère nécessaire pour obtenir certaines informations. «Ils n’ont pas de difficulté à parler aux élus, en réalité. Quand ça devient récurrent, quand ce sont des questions très factuelles, on leur demande de passer par la demande d’accès à l’information», a-t-elle soutenu.
Par ailleurs, les porte-parole du regroupement citoyen ont fait savoir qu’ils poseraient d’autres actions afin de faire entendre, à nouveau, leur demande. Rappelons qu’en 2019, la Ville a étudié l’idée de construire un surpresseur spécifique au quartier de la Marconi, mais celle-ci a finalement été rejetée.
À Drummondville, des surpresseurs sont aménagés dans des secteurs industriels ainsi que dans le secteur Saint-Nicéphore.
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