HOCKEY. Trois ans après avoir soulevé la coupe Napa avec le Titan de Princeville, Sébastien Lacroix a guidé les Titans de Témiscaming à la conquête de la coupe Russell.
En finale de la Ligue de hockey junior A Greater Metro (GMHL), les Titans ont balayé les Roadrunners de Durham en quatre parties. Il s’agit du deuxième championnat de l’histoire de la franchise québécoise, qui n’aura subi que deux défaites en 51 parties en 2021-2022.
À sa troisième saison comme entraîneur-chef des Titans, Sébastien Lacroix a mené l’équipe à une fiche de 36-2 en saison régulière, incluant une séquence de 28 victoires. En séries éliminatoires, le club de l’Abitibi-Témiscamingue est demeuré invaincu en 13 sorties.
Selon le Drummondvillois, c’est en respectant scrupuleusement les valeurs implantées au sein de l’organisation ces dernières années que les joueurs du Titans sont parvenus à connaître ce parcours sans faille.
«On était une équipe tissée serrée. On travaillait en équipe. Les gars jouaient pour le logo devant le chandail plutôt que pour le nom dans leur dos. Ce n’était pas juste des paroles. L’équipe passait avant tout le monde», a expliqué Sébastien Lacroix.
Pour illustrer ses propos, l’homme de hockey de 43 ans donne un exemple bien précis. «Au retour de la pause en raison de la COVID, on n’avait pas le droit de pratiquer au Québec. Chaque jour, on faisait donc une heure et demie d’autobus pour aller s’entraîner en Ontario. Ça démontre tout l’engagement de nos joueurs envers l’équipe. C’était un groupe plus que spécial.»
Dans l’esprit de coach Lacroix, les Titans possèdent les outils nécessaires pour défendre leur titre la saison prochaine.
«La barre est placée haute. Ce sera difficile de répéter une fiche de 49-2, mais on s’organise déjà pour répéter l’exploit. On est en pourparlers avec de très bons joueurs, dont deux qui jouaient chez les professionnels cette saison. En défensive, on ne perd pas beaucoup de joueurs. Notre gardien numéro un sera aussi de retour», a indiqué Sébastien Lacroix, en faisant référence au Sherbrookois Éloi Bouchard.
En 2023, les Titans seront d’ailleurs les hôtes du premier championnat canadien de l’histoire de la GMHL, un tournoi qui réunira les champions des divisions Nord, Sud et Ouest. Le circuit comprend 26 équipes, dont 17 sont situées en Ontario, deux au Québec, six en Alberta et une en Colombie-Britannique.
«On sera l’équipe hôtesse du tournoi, mais on ne veut pas arriver là avec ce simple titre. On veut se présenter là comme champions», a affirmé Sébastien Lacroix, qui a signé une prolongation de contrat de trois ans avec les Titans en janvier dernier.
«Quand tu gagnes, tu as souvent de l’attention, mais j’adore la place. On est super bien traités par l’organisation.»
Ayant fait ses débuts derrière le banc du Canimex de l’école secondaire Marie-Rivier, dans le circuit midget espoir, Sébastien Lacroix a également œuvré comme entraîneur-adjoint chez les Inouk de Granby et le Titan de Princeville, dans la Ligue de hockey junior AAA du Québec. Le spécialiste des gardiens de but a tenu à rendre hommage à son mentor Gervais Rioux ainsi qu’à Dave Lapierre et Guillaume St-Denis.
«Je suis chanceux. J’ai coaché avec des entraîneurs qui m’ont appris énormément. Quand j’ai commencé avec le Canimex, Gervais m’a inculqué beaucoup de choses. Les valeurs d’équipe, ça vient de lui. À Granby, Dave a renforcé cette idée-là. À Princeville, j’ai appris d’une autre manière auprès de Guillaume. Bref, il y a de grands noms qui sont derrière cette victoire-là», a conclu Sébastien Lacroix.
Derrière le banc des Titans, Sébastien Lacroix est secondé par le Drummondvillois Xavier Gagnon. Composé majoritairement de Québécois, l’alignement des champions de la GMHL misait également sur un Ontarien et quatre Russes cette saison. L’attaquant Félix Laniel, qui a brièvement porté les couleurs des Voltigeurs il y a quelques années, s’est joint à l’équipe en cours de saison.