DRUMMOND. Le Syndicat des salariés municipaux de la région Mauricie Centre-du-Québec (CSD), affilié à la Centrale des syndicats démocratiques, se dissocie des propos tenus au cours des derniers jours par Raphaëlle Laplante-Houle, vice-présidente du Syndicat de la MRC de Drummond.
«Contrairement à ce qui a pu être véhiculé dans les différentes sorties [médiatiques] de Madame Laplante-Houle, cette dernière n’a jamais été autorisée à parler au nom du Syndicat. C’est en son nom personnel, et à sa propre initiative, qu’elle a contacté les médias pour donner sa vision de ce qui se passe actuellement à la MRC», peut-on lire dans un communiqué de presse signé jeudi par le conseiller syndical à la CSD, Hugo Poiré, et la présidente du Syndicat de la MRC de Drummond, Sarah Lamontagne.
«Le Syndicat reconnait que la situation est difficile à la MRC et il ne veut en rien diminuer la souffrance qu’éprouvent certains salariés, cependant les propos tenus par Madame Laplante-Houle ne reflètent pas l’ensemble des salariés. Le syndicat a à cœur son rôle de représenter tous les salariés compris dans l’unité d’accréditation. Il existe des recours prévus dans les différentes lois pour permettre aux salariés qui se sentent lésés de faire valoir leurs droits. C’est la voie que veut emprunter le Syndicat et non tenter de régler les différents sur la place publique», ajoute M. Poiré et Mme Lamontagne.
Rappelons que mardi, Raphaëlle Laplante-Houle, à titre de vice-présidente du Syndicat de la MRC de Drummond, a dénoncé par voie de communiqué un climat malsain qui perdure au sein de l’organisation ainsi que de nouvelles incivilités et des épisodes d’harcèlement psychologique.
Elle a fait savoir que des plaintes visant la directrice générale de la MRC de Drummond, Christine Labelle, ainsi que la préfète, Stéphanie Lacoste, auraient été déposées ou seraient en voie de l’être.
«Les témoignages de plusieurs employés sont accablants. Menaces et accusations mensongères, humiliation, rabaissement, ingérence et démonstration de force de la part de madame Christine Labelle, suscitant un sentiment d’impuissance et d’injustice chez les employés ont été relatées», a rapporté Mme Laplante-Houle.
«Une mise en demeure déposée par un employé fait même état de plusieurs faits allégués troublants de la part de madame Labelle : propos intimidants et menaçants, dégout, ton condescendant et infantilisant, mise à l’écart et isolement d’employés, et absence de suivis sur des dossiers importants», a-t-elle poursuivi, ajoutant que la mise en demeure a aussi été transmise à Stéphanie Lacoste.
Toujours selon ses dires, le Syndicat de la MRC de Drummond a demandé le retour d’un climat de travail sain, la situation actuelle ayant des impacts sur la santé mentale et physique des employés.
Selon ce syndicat, le climat de travail s’est détérioré depuis l’arrivée en poste de Christine Labelle et les démarches de syndicalisation des salariés de la MRC, en février. Ce processus a débuté à la suite du congédiement de l’ex-directeur général Gabriel Rioux.
Le Tribunal administratif du travail a autorisé, le 3 mars dernier, que la trentaine d’employés de la MRC de Drummond soit représentée par le Syndicat des salariés municipaux de la région Mauricie Centre-du-Québec, affilié à la Centrale des syndicats démocratiques.
De son côté, la direction de la MRC de Drummond a réagi par voie de communiqué également mardi: «Le climat de travail est une préoccupation pour toute organisation. À titre d’employeur, la MRC de Drummond souhaite un environnement de travail harmonieux, et toute situation crédible visant à dénoncer le harcèlement et la violence, sous toutes ses formes, est analysée avec rigueur, pouvait-on lire. À l’heure actuelle, les énergies sont tournées vers la négociation d’un premier contrat de travail, et la MRC espère que son partenaire syndical en fasse tout autant. C’est la priorité. Par respect pour le processus en cours, aucun autre commentaire ne sera formulé à ce stade-ci.»
«On va commencer le début des négociations de la convention collective dans les prochaines semaines. C’est là-dessus qu’on veut mettre l’emphase. On travaille sur l’avenir au lieu de regarder en arrière», a pour sa part commenté le conseiller syndical à la CSD, Hugo Poiré.